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QUEENS OF THE STONE AGE In Times New Roman

ALBUM. Queens Of The Stone Age a surpris tout son monde en sortant, sans crier gare, le single Emotion Sickness mi-mai, soit seulement un mois avant la sortie de leur nouvel album, In Times New Roman, leur huitième. Le groupe s’étant un peu égaré en cours de route sur Villains, on les attendait au tournant, on doit l’avouer, avec ce nouvel album. Et si les singles Paper Machete et Emotion Sickness, accrocheurs et enthousiasmants, avaient de quoi rassurer, on attendait d’en écouter davantage pour se prononcer, la bande à Josh Homme ayant fait preuve d’une certaine irrégularité sur leur précédent enregistrement.

In Times New Roman vient en fait conclure une sorte de trilogie avec Villains et Like Clockwise, les 3 albums étant sortis sur Matador, l’artwork ayant été confié à chaque fois à Boneface et, surtout, In Times New Roman poursuivant clairement dans la lignée musicale de ses prédécesseurs. A savoir un rock joueur et ambitieux, plus vraiment stoner, beaucoup plus ouvert aux influences, notamment pop, et soignant clairement les arrangements avec, notamment, l’apport régulier des cordes du Section quartet. Pour le coup, on ne peut pas reprocher au groupe de ne pas proposer quelque chose d’assez personnel et de ne pas creuser leur propre sillon musical même si cela tombe parfois à plat, comme sur la deuxième partie de Villains. Mais ce n’est pas le cas sur In times New Roman (Made To Parade, pensé comme une parenthèse proposant une pause au milieu de l’album, est le seul morceau qui ne convainc guère). Bien plus homogène et solide que Villains, ces 10 nouveaux titres rivalisent même avec Like Clockwise, le groupe ayant clairement resserré les boulons ! Derrière les 2 morceaux les plus accrocheurs dont on a déjà parlé (Sens du groove, mélange de guitare râpeuse et de pedal steel mélodique qui monte dans les aigus et refrain pop : Paper Machete et Emotion Sickness sont du Queens Of The Stone Age pur jus), on trouve des titres plus surprenants qui n’hésitent pas à explorer des pistes différentes avec réussite. Comme le très inspiré Sicily et ses cordes inattendues. Ou encore Carnavoyeur, emmené par un orgue frondeur, au refrain imparable, qui finit de façon grandiloquente, presque comme du Coldplay, avec l’arrivée des cordes. Et cet amour du beau son, vintage (les guitares, rutilantes, vrombissent et pétaradent comme une Harley !), qui transpire de la production. Bref, c’est un Queens Of The Stone Age retrouvé et inspiré que l’on a sur In Times New Roman ! On en oublierait presque qu’Homme en fait de nouveau parfois un peu trop au chant, comme sur Obscenery, quand sa voix se fait maniérée sans véritable raison…

(Matador)

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