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QUEENS OF THE STONE AGE …Like Clockwork

queensofthestoneageQuelques conditions sont requises pour aborder ce nouvel album de Queens Of The Stone Age!

1. Etre capable de supporter le chant maniéré de Josh Homme qui « vocalise » de plus en plus dans les aigus pour montrer ses progrès en la matière.

2. Etre au courant que le groupe, depuis quelque temps déjà, ne fait plus vraiment dans le stoner.

3. Ne pas se laisser influencer par la liste des guest stars (Mark Lanegan, Nick Olivieri, Dave Grohl, Trent Reznor –ça, ce sont plutôt des noms habituels, les potes à Homme passés lui faire un petit coucou en studio- mais aussi Elton John ! sur « Fairweather Friends ») que QOTSA a l’habitude de faire intervenir sur ses albums.

4. Prendre « …Like Clockwork » pour ce qu’il est vraiment : une thérapie (après son arrêt cérébral de quelques minutes pendant une banale opération et la dépression qu’Homme traversa suite à cela, ses copains du groupe sont venus le chercher pour lui proposer de recomposer et enregistrer, histoire de lui faire reprendre goût à la vie).

Alors peut-être pourrez-vous apprécier cet album… quasiment pop sur une bonne partie de ses morceaux ! De la pop jouée par des rockers qui ont passé l’âge de se prendre au sérieux, imprévisible du début à la fin, qui mélange tout un tas de choses différentes et croise les genres, y compris dans un même morceau mais de la pop tout de même ! Il y a bien les plus rock « My God Is The Sun » (tube en puissance, toutes guitares dehors, avec son refrain imparable, son petit break décalé et ses « wouhouhou » dans les chœurs, c’est un peu le « Go With The Flow » de « …Like Clockwork ») ou « Fairweather Friends » (morceau bien enlevé avec riffs stoner allégés en matière grasse bien inspirés, chœurs –il faut un peu tendre l’oreille- et piano endiablé signés Sir Elton John) qui peuvent rappeler « Songs For The Deaf ». Mais pour le reste, « …Like Clockwork » se situe davantage dans la lignée des « Turning On The Screw », « Make It Wit Chu » ou « Suture Up Your Future » présents sur « Era Vulgaris ». Ballade blues groovy un brin bancale et délirante avec son chant funky parodique et son riff aigue en guise de refrain (« Smooth Sailing »), chanson qui commence comme du Robbie Williams, avec son piano mélancolique et une voix qui rappelle celle du play boy anglais, mais parsemée de synthés psychés qui annoncent les guitares lyriques très Floydiennes du final (« The Vampyre Of Time And Memory »), pop guimauve planante à la Red Hot Chilli Peppers qu’un larsen ramène sur des rails rock avant de repartir vers des synthés vaporeux (« Kalopsia ») : le groupe a décidé d’aller où on ne l’attend pas en livrant ce « …Like Clockwork » assez inclassable et vraiment inventif, dans l’esprit assez proche d’un « Faith No More », qui étonne par ses choix osés et sa volonté de prendre du plaisir en tentant des choses mais qui reste pourtant d’une grande cohérence.

Vraiment un bon album (meilleur que ses 2 prédécesseurs) duquel émerge les magnifiques « I Appear Missing » (pop déviante au refrain mélancolique qui fait mouche) ou « My God Is The Sun » plus attendu, puisque QOTSA pur jus) à se procurer en vinyle si l’on peut pour mieux apprécier le joli travail graphique de Boneface sur la pochette (le livret de la version cd, 1 feuille, se cantonne strictement à l’essentiel…).

(Album – Matador)

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