ALBUM. Interiors, paru en 2017, n’était donc pas qu’un feu de paille. Quicksand avait visiblement encore pas mal de choses à dire puisque le groupe américain (toujours en version trio, sans Tom Capone donc) vient de sortir son second album depuis sa reformation, Distant Populations, titre faisant a priori référence à la crise sanitaire et à ses conséquences. Une collection de 11 morceaux (plus un interlude) toujours aussi inspirés. Bien sûr, on l’a déjà dit, le post-hardcore de Quicksand a évolué, forcément, puisque 26 ans ont passé depuis la sortie de Manic Compression. Les guitares, notamment, sont moins agressives et plus aériennes (mais toujours aussi bien senties) et le chant de Schreifels est plus mélodique et apaisé. Plus post que hardcore, la musique du groupe est désormais davantage portée sur la mélancolie que la rage. Brushed, et son indie folk-rock, n’aurait d’ailleurs peut-être pas trouvé sa place sur un album de Quicksand auparavant. Mais le savoir-faire du groupe en matière de composition est toujours là ! Et il est même flagrant à l’écoute de Colossus et son riff de guitare massif qui rappelle Helmet, Inversion et son refrain imparable ou Missile Command, pour ne citer que les morceaux qui marquent quasiment à la première écoute. Car vous aurez beau chercher, vous ne trouverez pas de titres plus faibles ici tant Distant Populations fait preuve d’une belle homogénéité. Quicksand vieillit très bien, ce nouvel album en est la preuve !
(Epitaph)