Depuis que la menace des membres de la Réfutation a surgi avec à sa tête Tilda Pönns, Ralph Azham traverse une période de doutes. Jalousé par certains et cible privilégié des opposants au Roi, il doit se montrer intransigeant avec ceux qui remettent en cause son autorité. Mais ce n’est pas dans sa nature et celui qui a été nommé surintendant n’aime pas ce qu’il est en train de devenir. Alors que sa décision de démissionner et d’aller vivre à la campagne avec Zania est prise, il apprend que Mme Sama et Hyllie sont encore en vie et qu’on les garde, avec beaucoup d’autres bleuis, dans un pénitencier de Malène à la demande du roi ! Notre héros n’a d’autre choix que d’aller les délivrer et demander des éclaircissements au monarque qui semble jouer un drôle de double jeu…
Je crois que l’on ne s’en lassera jamais de Ralph Azham ! Si l’on pouvait craindre des redites ou une baisse d’enthousiasme suite à la décision de Dupuis et Trondheim de poursuivre la série avec cette deuxième époque, ses 2 premiers tomes ont levé tous les (petits) doutes que l’on pouvait avoir. Ralph Azham est toujours aussi drôle, inventive, intelligente (sans en avoir l’air, l’auteur en profite pour livrer ses réflexions sur la religion, le pouvoir ou la démocratie…) et divertissante et Trondheim relève, tome après tome, le défi de rester toujours aussi inspiré. De fait, Point de rupture propose une nouvelle fois son lot de rebondissements (la crise que Ralph traverse, l’existence d’une manipulation du roi ou la découverte du pénitencier où nombre de bleuis étaient gardés…) qui tiennent en haleine le lecteur jusqu’au bout. Sans parler de la menace lointaine mais bien réelle de Tilda Pönns et de la Réfutation, mise entre parenthèse dans ce neuvième épisode mais qui est appelée à revenir sur le devant de la scène dans un avenir proche. Imprévisible, originale et délirante cette heroic fantasy là est devenue une valeur sûre, un incontournable de la bd !
(Série – Dupuis)