BD. 1938. Depuis leur rencontre à Addis Abeba (tous deux avaient été invités au couronnement de l’empereur Haïlé Séllassié), la romancière Renée Stone et l’archéologue John Malowan n’ont pas une minute de répit. Entre les sbires du roi du pétrole Badian, Stanford et les anglais ou l’aventurier Henry de Frick et le journaliste Graham Gray, tous sont à leur poursuite ! Il faut dire que Malowan a en sa possession une copie d’une tablette dans laquelle Assurbanipal, roi des Assyriens, explique où il a caché son trésor avant l’invasion de son Empire. De quoi attiser les convoitises !
Pour sa nouvelle collaboration avec Clément Oubrerie (ensemble, ils ont notamment signé Pablo ou Il était une fois dans l’ouest), Julie Birmant s’est inspirée de la vie d’Agatha Christie (tout comme Renée Stone, son alter ego fictionnel, elle aussi a fui l’Angleterre et ses journalistes et a voyagé en Afrique pour trouver l’inspiration) pour concocter ce grand récit d’aventure à l’ancienne, épique et romanesque, qui nous fait traverser l’ Ethiopie avant de nous emmener à Djibouti puis Bakou, sur les traces du légendaire Assurbanipal.
Difficile de résister à cet appel au voyage en compagnie de Stone et Malowan qui ont, de nouveau, fort à faire, entre faux espions, journalistes collants et aventuriers véreux, dans ce tome 2. Car le récit, très documenté (en plus d’Agatha Christie, Julie Birmant s’est aussi inspirée d’autres personnages ayant réellement existé : le milliardaire Gulbenkian, que l’on retrouve sous les traits de Badian, l’explorateur Theziger ou l’aventurier Henry de Monfreid – de Frick dans le récit), est tout à fait crédible et la narration, qui fait la part belle à l’action, ne manque clairement pas de rythme. Et parce que Clément Oubrerie fait le job aux crayons (avec de belles reconstitutions, de l’église Saint-Georges de Labilela, creusée dans la roche, notamment) et démontre une belle inventivité dans le découpage de ses planches. Suite et fin, attendue !, dans le troisième tome, Le Trésor d’Assurbanipal !
(Série en 3 tomes, 64 pages pour ce tome 2 – Dargaud)