SUR LA
PLATINE
[mg]
THE
RUBIKS
universal satisfaction
FUGAZI
Red Medecine
SHUB
the snake, the goose and the ladder
THE
KILLS
midnight boom
SUPERCHUNK
here's where the strings come in
ABJECT OBJECT
demo
[chris]
KYLESA
static tensions
ISIS
wavering radiant
ICY DEMONS
miami ice
NFL3
ride on a brand new time
L'HOMME PUMA
on remplace les yeux cassés
[sullivan]
ERRORS
It’s not something but it’s like whatever
DE ROSA
Prevention
ALL THE SAINTS
Fire on corridor X
WIRE
Chairs missing
THESE
ARMS ARE SNAKES
tail swallower and dove
THE
RUBIKS
universal satisfaction
(SK / Rejuvenation / Boom Boom / R'n'R Masturbation)
Après une démo
jubilatoire, et des concerts grandioses, l'album des Rubiks était attendu
ici comme le messie dans une église réformiste. Et la dream
team lyonnaise — car il s'agit bien de cela ; jugez plutôt : Andrew
Dymond alias Duracell à la batterie, Seb Radix des Kabu Ki Buddhas
à la basse et au chant, puis Nico Poisson de Ned à la guitare
et au chant —la dream team lyonnaise, donc, s'est faite plaisir sur
cet album. Tout le concept est là semble-t-il. Se faire plaisir, sans
limite. Pour cela le trio décortique tous ses albums de chevet, s'en
nourrit et les recrache dans le désordre le plus complet, formant une
mixture référencée mais ultra-personnelle. Juste l'envie
de se faire plaisir. Injecter le groove de la vieille funk dans les mélodies
de Led Zeppelin, enchaîner avec les riffs lourds de Black Sabbath qu'ils
croisent avec l'énergie de Justice, toucher à l'emo, au post-rock,
au hard-rock, à la noise, ou même à l'electronica, mais
ne jamais perdre le sacro-saint groove et l'esprit du live ! Et si sur
papier, l'explication maladroite de ce que tente de faire The Rubiks peut
ressembler à un gloubi-boulga indigeste et de mauvais goût, ce
serait sans compter le talent de ses membres. Le trio rend la chose jubilatoire
! Notons par exemple cette longue fable de 22 minutes typique du groupe qui
passe alors adroitement du coq à l'âne, du riff pour bikers à
la piste de danse, de la douceur post-rock à la frénésie
rock, et ce sans jamais vous lâcher la main, et sans jamais jouer les
chevelus prog-rock gonflants non plus ! Ouf ! Il faut avouer que les trois
ne sont pas manchots… Et si tout ce bordel prend, c'est en effet parce
que les trois maîtrisent parfaitement leur job, habitant chacune des
notes, rendant chaque plan, le plus improbable soit-il, aussi tubesque que
possible. On est donc loin du medlay de Metallica ou du boeuf que se tapent
Georges et Raoul une fois par an pour se rappeler le bon vieux temps ! Ici,
c'est brut, mais aussi précieux qu'un diamant ! Ici Georges et Raoul
se nomment Jimmy Page et Keith Moon ! Et si le résultat peut parfois
dérouter ceux qui n'ont pas l'habitude des angles droits, il donnera
à tous les autres une envie immuable de danser sur cette machine à
broyer le classic-rock… Rien à redire les lyonnais viennent de
nous pondre une bombe au plaisir communicatif. Déroutant !
[mg]
+ voir aussi : Metallica, Black Sabbath, Ned, Tortoise, Justice, the Cure, Bastard, Sonic Youth, Karate, Led Zeppelin, Fugazi, Squarepusher, Pixies, etc.