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ROCKING CHAIR (Peyraud/Kokor)

BD. Les Koekelberg et les Jansens ont quitté leur Europe de l’est natale pour rejoindre le nouveau monde et avoir une vie meilleure. Ils ont loué les services de Bronson pour les aider à retrouver la caravane qui fait route vers l’ouest. Mais alors qu’ils se sont arrêtés pour un bivouac, leur guide est rejoint par ses acolytes, les frères Truecheek, bien décidés à délester les immigrants juifs de leur or. Mais Koekelberg se défend et à la fin du combat seuls Kees et Daatje, les enfants aînés des 2 familles, ont survécu aux échanges de coups de feu. Les adolescents ont à peine le temps d’enterrer leurs proches qu’ils doivent déjà préparer un attelage emportant juste le nécessaire, avec, tout de même, en plus, le rocking chair de la mère de Kees, s’ils veulent rejoindre la fameuse caravane, seul repère dans ce monde impitoyable qu’ils découvrent…

Cela faisait longtemps qu’Alain David, l’éditeur de Kokor, l‘encourageait à faire un western. Il aura fallu une rencontre, celle de Peyraud au festival On a marché sur la bulle d’Amiens, pour que ce vœu se réalise. Rocking Chair est donc un western mais un western à leur façon, qui évite les pistes trop empruntées par les diligences de la Fargo company et les attelages des nouveaux arrivants…Car si le récit imaginé par Peyraud nous plonge dans cette période de la conquête de l’ouest -on croise bien sûr des chercheurs d’or, des prostituées, des immigrants asiatiques (ils étaient nombreux dans l’ouest), quelques Amérindiens et des voyous sans foi ni loi capables de tuer pour mettre la main sur quelques dollars, le tout au milieu d’ une nature belle, sauvage mais peu accueillante- il s’agit avant tout d’une histoire d’amour, entre Kees et Daatje, que la vie dans le nouveau monde va se charger de rendre compliquée. Une histoire forte, forcément, puisqu’ils vont affronter cette nouvelle vie seuls, tous les 2, symbolisée par le rocking chair du titre (qui sera tour à tour perdu, abimé, recyclé puis retrouvé…) qui les suivra tout au long de leur vie américaine.

Un très beau récit, dur mais également rempli d’humanité, parfaitement mis en images par Kokor dans son style graphique si personnel, ce trait au feutre minimaliste mais expressif (notamment quand il se fait plus expressionniste) rehaussé de fusains et de peintures dans une gamme assez restreinte de bleus, violets, oranges et marrons. Une première collaboration qui fait mouche !

(Récit complet, 152 pages – Futuropolis)

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