Rome Buyce Night n’a pas choisi (mais choisit-on vraiment?) la facilité en se frottant à un genre hyper saturé, je veux bien sûr parler du post-rock. Ceci étant dit, le groupe a des atouts à faire valoir pour retenir l’auditeur. Et avant tout, son côté imprévisible. Car comme l’indiquent le titre et la pochette surréalistes de leur nouvel album, The Indian Castle Of Morocco s’adresse à ceux qui aiment les albums surprenants, qui changent de direction sans crier gare, bref free (comme cette clarinette qui fait une apparition hystérique sur le premier titre) dans l’âme.
La composition laissant une large place à l’improvisation (pour garder spontanéité et fraicheur, explique le groupe français), leur post-rock est donc ouvert à tous les possibles : traversé par des influences blues-rock 70s sur Rome Buyce Night, le premier titre, plus ambient et poétique avec ce chant parlé qui surgit parfois sur Blonde peroxydée et qui rappelle alors Innocent X ou sous influence Mogwaï (Blue Elephant), il a tout de même souvent un penchant pour les digressions psychédéliques.
Il y a quelques longueurs, c’est vrai, sur ces 6 morceaux (l’album dure 40 minutes) mais l’ensemble mérite tout de même l’attention.
(Album – Zéro égal petit intérieur)