Deux stickers sur la pochette cartonnée lors de l’achat : un du disquaire « tuerie grunge » et un autre du label qui disait un truc du genre « oui on connait Nirvana mais faites un effort… » donc rétablissons le truc direct. Oui c’est une tuerie grunge et oui il y a bien le même petit brin de voix fluet que Kurt sur un ou deux morceaux (« Bait » et « May »), il y a des réminiscences 70’s à leur rock noisy un brin hippy (du grunge quoi !) et pour finir, il y a aussi les morceaux qui alternent calme/tempête. Bon, sorti des gimmicks inhérents au genre (qu’on leur a affublé), sur ce disque, ce groupe de Baltimore me fait beaucoup plus penser à Metz (« Apse » l’illustre parfaitement) dans sa démarche « tout à fond », larsen et bières et son approche directe. Voire les premiers Mudhoney… J’aurais dit punk si le chant n’en faisait pas qu’à sa tête, qu’il ne faisait fi des guitares et ne titrait pas le groupe constamment vers la pop planante aux accents d’ado enfumé (du grunge quoi !). Mais j’ai l’impression que c’est la prod qui veut ça, comme un effet récurent qui lisserait un peu le caractère du groupe. Mais je pinaille là. Ideal Cities se déroule tout seul avec un enchainement de très bons morceaux, somme toute variés dans les ambiances. Pas forcement de tubes intersidéraux mais une constante tout du long qui fait parfaitement bien le job. On apprécie encore plus quand le chant sort de ses gonds. Il y a des disques qui ne s’écoutent qu’à fond. C’en est un. Trust your records seller.
(LP – Fan Death)