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ROSE MERCIE  ? kieres agua ?

ALBUM. Avec ce deuxième album, les quatre filles de Rose Mercie se sont véritablement mises à nues. A travers une musique toujours dépouillée, en équilibre, et des textes qui explorent l’intime, les démons et les joies d’une fille sans âge, comme elles le disent. On navigue sur le fil, pris de vertige, et de courage. Des frissons comme compagnon. Un château comme abri. Le français, l’espagnol et l’anglais se côtoient… les langues et les voix varient, mais le propos reste le même, avec une vision dangereusement fragile et pourtant tellement apaisée. Sublimement humaine. Les mélodies lo-fi de Rose Mercie dialoguent avec des Slits qui auraient abandonnées le reggae. Elles dansent avec une Lizzy Mercier Descloux plus avant-gardiste que gazelle, et se confient aux cousines d’Electrelane. L’engagement est féministe. Un petit dinosaure vu à une soirée s’invite dans notre conversation, la pop zigzague, les filles jouent les funambules, l’amour en toile de fond. De bout en bout cet album se veut plus doux, sans pour autant devenir lisse. Au contraire, ces quatre activistes parisiennes (responsables de Doxa Esta) gardent le danger à portée de main, jouant avec, sans peur de l’instabilité. Trop de poissons, trop de garçons, comme elles le chantent. Ici les sorcières ont la parole qu’elles soient de Belmont ou du Mexique. Charlène Darling est de la fête elle aussi. Mais peu importe. Merci Rose Mercie, avec vous, la pop redevient enfin intéressante et risquée.

(9 titres / celluloid lunch – Jelodanti rds)

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