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SAPIENS IMPERIUM (Timel/Miguel)

BD. An 5757. L’univers est entièrement contrôlé par les humains à la tête desquels règne la dynastie des Kheleks. Son chef, Aro de Khelek, lointain descendant de Maximilian Erdar qui a fondé l’Imperium et s’est auto-désigné premier empereur de l’univers Sapiens, voit les Kerkan œuvrer en coulisses pour accéder au pouvoir. Pouvoir qui devient leur quand leurs Metalnauts (des machines puissantes dans lesquelles les humains projettent leur conscience pour les piloter) écrasent ceux d’Aro de Khelek. Humilié, l’empereur se donne la mort et son successeur décide de bannir tous les membres de sa dynastie et même ceux des clans alliés en les exilant sur une des lunes inhabitées de Shodu Prima (la planète qui abrite le pouvoir de l’Imperium), sous la terre, dans un réseau de grottes. 65 années standard après « la catastrophe », les Khelek ont réussi à survivre tant bien que mal en vivant en bonne intelligence avec les lektars, une race esclave, qui leur permettent de commercer avec des marchands qui viennent régulièrement sur l’astre. Mais Daridian, le fils du prince Baltar et sa fiancée Réa ne peuvent se résoudre à cette vie misérable et continue de chercher un moyen de revoir les étoiles et respirer à l’air libre…

Jorge Miguel est devenu l’un des dessinateurs fétiches des Humanoïdes Associés ces dernières années. Après avoir collaboré avec Frissen sur Z comme Zombies, Corbeyran sur le diptyque Les Décastés d’Orion ou encore Thirault (Shangai Dream, Arène des Balkans), il a cette fois été choisi pour mettre en images ce nouveau récit de Sam Timel (qui avait notamment signé Milan K avec Corentin au dessin il y a quelques années), Sapiens Imperium. Un récit de résilience et de résistance inspiré qui nous propose de faire un (grand) saut dans le temps, en 5818 pour être précis. Un futur où le progrès technologique (Metalnauts, voyage par trou de verre…) a visiblement été plus vite que le progrès social. L’Homme, qui domine l’univers, se croit toujours supérieur aux autres, à qui il réserve les tâches les plus ingrates. Et jalousie, vengeance et soif de pouvoir guident les élites…Pas toutes heureusement, certains sont guidés par d’autres valeurs, comme le prince Eléa de Kerkan, sur qui Xintia et les siens pourront compter en temps voulu. Scénario solide et critique (l’Homme en prend clairement pour son grade), narration bien huilée, dessin fluide et dynamique : tout ici est réuni pour passer un très bon moment de lecture. Autant dire qu’on ne serait pas contre une suite…

(Récit complet, 112 pages – Les Humanoïdes Associés)

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