Sorti en 2012, ce sixième album bénéficie d’une promotion en 2016 en Europe pour préparer une future tournée. Ainsi soit-il. On replonge donc ce disque d’indie-rock, tendance emotional hardcore comme nous disions autrefois. Et en 2012 comme en 2016, ce groupe américain nous renvoie directement au label Dischord des années 2000… Nous pourrions parler des têtes de liste, Fugazi ou Jawbox, mais soyons plus précis, c’est nettement du côté des petits cousins que notre regard se porte : Faraquet, Medication, et toute la clique qui voulait remettre le jazz dans l’approche dischord. Self Evident reprend cette façon de mélanger indie washington-ien et digression jazzy, son clairs et voix au bord de la rupture. Très franchement, ce n’est pas la frange des groupes de Dischord que nous avons le plus retenu, mais si c’est votre cas, il est évident que Self Evident devrait vous rappeler quelques bons souvenirs. Car le groupe de Minneapolis maîtrise son sujet et ses compos aussi fragiles qu’énervées reprennent bien les éléments typiques du style (Karate like) jusqu’à ce chant particulier… Avis aux amateurs.
(Album – Doubleplusgood rds)