ALBUM. C’est avec ce cinquième album que l’on découvre Selofan. Boîte à rythmes, synthés et chant féminin désabusé : on se croirait revenus dans les années 80 avec cette cold/synth wave aux accents gothiques que le duo délivre dans des langues différentes : anglais majoritairement mais aussi allemand, espagnol et même grec (le groupe vient d’Athènes) sur les derniers morceaux. Les ambiances, réussies, sont tour à tour flippantes, menaçantes ou désenchantées et leur musique, minimaliste, n’est jamais aussi marquante que quand un saxophone sombre et mélancolique vient hanter les morceaux, comme sur Billie Was A Vampire, Black Box ou Living Scandal, LE tube de ce Vitrioli qui raconte des histoires d’amour décalées souvent teintées d’un second degré bienvenu, à l’image de l’artwork du digipack. Selofan n’invente rien, c’est sûr, mais ces 12 morceaux sont vraiment bien fichus (bon, on n’est pas obligés d’écouter le dernier, tentative techno totalement manquée, par contre…) et proposent une séquence nostalgie fort agréable.
(Fabrika Records)