Skip to content Skip to footer

SWAMP THING GREEN HELL (Lemire/Mahnke)

COMICS. La terre est dévastée. Les quelques humains qui restent se sont réfugiés sur une île et survivent tant bien que mal. Sous l’eau, la nécrose n’a plus assez de charogne pour se nourrir et s’affaiblit. Elle réunit donc les autres parlements, le sang et la sève, et ensemble ils décident d’éliminer la chair présente encore sur la planète pour que le renouveau puisse commencer. C’est la sève qui va se charger de cette mission, en créant un nouvel avatar. Alors que ce nouveau monstre des marais commence son travail d’éradication, Donald et George décident d’aller trouver la dernière personne qui peut les aider : John Constantine, qui, grâce à la magie, sort Alec Holland de sa retraite paradisiaque avec sa femme et sa fille pour le faire revenir dans le monde réel afin qu’il se batte contre les monstres de la sève…

Mais oui, c’est bien Jeff Lemire qui s’est chargé de cette mini-série (parue en 3 épisodes aux Etats-Unis) prenant place dans l’univers de Swamp Thing, un classique du comics américain, auquel Alan Moore avait aussi apporté son écot il y a quelques années. Car si le canadien enthousiasme surtout pour son travail d’auteur complet (en gros, tout ce que Futuropolis a publié de lui…dont le plus récent est le premier tome de Les Ephémères, un diptyque prometteur) et pour ses scénarios pour des séries comme Sweet Tooth ou Ascender et Descender parus chez DC Comics, il a aussi repris, à la demande de DC, des séries cultes du comics américain, comme Green Arrow, Animal Man ou Swamp Thing, donc, la fameuse créature des marais. Et on était bien sûr curieux de voir ce que cela pouvait donner…

Alors ? Eh bien cette incursion dans le genre horrifique est plutôt réussie (bon, il faut quand même s’accrocher, notamment au début, si on ne connaît pas l’univers de Swamp Thing) : le canadien reprend bien sûr tous les éléments importants de l’univers de la série (les parlements, Alec Holland, l’avatar le plus connu de la créature des marais mais aussi John Constantine) tout en apportant sa touche personnelle, avec des thèmes qui lui sont chers : l’importance de la famille (que l’on voit à travers la relation entre Holland et sa femme et sa fille ou celle entre Donald et Ronnie), le deuil (la mère de Ronnie est morte) et l’écologie (avec une critique très appuyée de l’Humanité qui s’emploie à agresser et détruire sa planète depuis des décennies). On aime aussi le dessin expressionniste de Mahnke qui livre ici une partition globalement très sombre, avec, notamment, quelques combats bien spectaculaires entre Holland et les monstres envoyés par la sève. Sans être mémorable, ce Green Hell reste une curiosité sympa. L’occasion de découvrir une autre facette du travail de Lemire.

(Récit complet, 160 pages – DC Comics)

Leave a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.