BD. Après avoir quitté un Jupiter en détresse à bord d’une frégate de secours, Mandor, Beth et les autres ont erré dans l’espace avant d’être pris dans une tempête d’astéroïdes qui les poussa vers une planète. Bleue et semblant hospitalière. Se pourrait-il que ce soit la Terre, que leurs aïeuls ont quitté il y a si longtemps ? Monsieur, le commandant en chef du Jupiter, ne tarde pas à organiser ses troupes. Après avoir fait construire de petites bulles reliées à la frégate servant d’hébergement temporaire, il crée plusieurs groupes chargés de préparer leur installation sur cette planète. Mandor et Beth font partie de l’un de ceux chargés d’explorer les lieux pour faire des relevés topographiques, répertorier la faune et la flore et évaluer les risques que les 365 survivants sont susceptibles d’encourir ici…
Après le succès, critique et public, de Ter, la tentation était grande, pour l’éditeur et les auteurs, de donner une suite à la série. D’où ce second cycle (qui comprendra aussi 3 tomes visiblement) qui commence et qui amène les protagonistes sur une planète qui ressemble à notre Terre. Pourtant, rien de ce qu’ils devraient y trouver (grandes villes, infrastructures de transport, êtres humains…) n’est là. Il y a bien des traces d’une civilisation avancée mais ses représentants ont disparu il y a, semble-t-il, longtemps et ce qu’ils avaient construit a été, depuis, recouvert par la végétation ! Un premier tome qui a un air de déjà vu (on pense, par exemple, à Centaurus, autre série, qui paraît chez Delcourt celle-là, que Rodolphe pilote avec Janjetov aux crayons ou à La Planète des Singes) mais qui est agréable à suivre. Il faut dire que Rodolphe sait y faire pour hameçonner le lecteur en instillant, notamment, une bonne dose de mystère dans le récit. Et comme le travail graphique de Dubois (le trait, précis et expressif, est véritablement ciselé) est toujours aussi inspiré, on suit sans rechigner Mandor et Beth dans leur découverte de cette nouvelle planète qui va réserver bien sûr pas mal de surprises et leur en apprendra peut-être plus sur leurs origines.
(Trilogie, 72 pages pour ce premier tome – Editions Daniel Maghen)