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THE BIG GUY AND RUSTY THE BOY ROBOT (Miller/Darrow/Stewart)

COMICS. Tokyo, dans un laboratoire. Tous les scientifiques sont prêts pour la plus grande expérience génétique de l’histoire de l’Humanité. Ces experts de renom sont en effet parvenus à recréer la soupe primordiale et espère voir la vie apparaître sous leurs yeux impatients. Mais ce qui apparaît est tout autre : un monstre incontrôlable, sorte de lézard géant, incarnation du mal absolu qui a pour objectif d’éradiquer l’Humanité. Après l’échec de l’armée et de Rusty, un garçon robot, à le maîtriser, les autorités japonaises n’ont plus d’autre choix que d’appeler les américains et leur arme secrète, j’ai nommé The Big Guy, à l’aide…

Futuropolis poursuit son superbe travail de réédition des œuvres de Geof Darrow. Après The Shaolin Cowboy et Hardboiled, l’éditeur ressort en effet The Big Guy and Rusty The Boy Robot. Originellement paru en 1995 chez Dark Horse Comics aux Etats-Unis et Delcourt en France, il s’agit de la deuxième collaboration de Darrow avec Frank Miller après Hardboiled paru en 1991. Un hommage évident à Tezuka et à son Astro, le petit robot, manga par la suite adapté en film d’animation, ainsi qu’aux films fantastiques « monstrueux » comme Godzilla. Le scénario est en fait assez mince : une expérience génétique qui tourne mal et donne naissance à un monstre quasiment indestructible que soldats, robot japonais (Rusty) et américain (The Big Guy) vont s’employer à maitriser puis détruire, le récit se résumant donc quasiment à un long combat entre ces forces du bien, surtout The Big Guy, l’Américain, le sauveur de l’Humanité, contre l’incarnation du mal absolu. Mais offre un terrain de jeu idéal à Darrow qui s’en donne, comme d’habitude, à cœur joie, en chorégraphiant ce combat avec maestria, de façon très spectaculaire et cinématographique (on a parfois le droit à des super ralentis comme dans Matrix, sur lequel Darrow a d’ailleurs travaillé…), d’un trait incroyablement sûr et perfectionniste, son sens du détail et de la démesure impressionnant clairement (Darrow avait obtenu l’Eisner Award du meilleur dessin pour The Big Guy). Un dessin qu’accompagnent les dialogues surréalistes (The Big Guy appelle le monstre « Babette » lors de son combat avec lui…) et très second degré de Miller.

Un récit à l’ironie bienvenue (le scénariste joue avec l’image de l’éternel sauveur du monde des américains) que l’on peut (re)découvrir grâce à cette très belle réédition : grand format, nouvelle traduction signée Lorraine, la femme de Darrow, mise en couleur flambant neuve, magnifique, dont s’est chargée le grand Dave Stewart, récit court signé Darrow et galerie de couvertures en bonus…

(Récit complet, 114 pages – Futuropolis)

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