ALBUM. C’est Jon Spencer qui a décidé de produire le second album de The Bobby Lees et on comprend pourquoi à son écoute ! En premier lieu, parce que l’énergie et la rage (évidentes sur Move, Guttermilk, Riddle Daddy ou Drive, pour ne citer qu’eux) de leur punk garage lui a forcément parlé. Mais surtout parce que le groupe n’hésite pas à sortir parfois des sentiers battus du genre en intégrant des breaks surprenants (sur Mary Jo) et en incorporant pas mal d’autres influences (soul, blues surtout, surf…) qui apportent beaucoup de fraicheur et d’originalité à leur musique. Et comment résister au chant, charismatique, provocateur (elle simule quasiment un orgasme sur Riddle Daddy, par exemple…) et gouailleur, de Sam Quartin qui vit totalement ce qu’elle chante, se mettant littéralement dans la peau de chacun des narrateurs des morceaux ? Ecoutez I’m A Man, la reprise de Bo Diddley, pour vous en convaincre…Une interprétation très inspirée qui porte clairement ces morceaux ! Ajoutez une bonne dose de folie ici (l’orgue en transe de Last Song, titre qui vire du coup complètement psychédélique) ou là (le délirant Ranch Baby et son chant grave -de Jon Spencer ?- second degré à souhait) et vous aurez une idée de ce Skin Suit. Inutile de dire que l’on a hâte de voir ce que le groupe donne sur scène !
(Alive/Natural Sound)