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THE BRIDGE (Tomasi/Duvall)

BD. Peter Tomasi a été éditeur chez DC Comics avant d’écrire des scénarios pour Batman and Robin, The Outsider ou des séries liées à Green Lantern. Pourtant, avec The Bridge, il quitte le monde des super-héros pour raconter l’histoire d’un pont. Celui qui relie maintenant Brooklyn à Manhattan et dont la construction débuta en 1870. Impossible d’aborder l’histoire de ce célèbre ouvrage sans y associer celle de la famille Roebling. John Roebling, le père, déterminé et même entêté, et son fils, Washington, qui mènera le projet à son terme à sa mort. Un projet pharaonique qui dura 14 ans, entraîna la mort de 27 personnes et engloutit plus de 15 millions de dollars de l’époque…

Raconter l’histoire d’un pont en bd : il y avait, a-priori, vraiment de quoi douter de la faisabilité d’un tel projet. Eh bien Peter Tomasi nous donne tort en proposant un récit rythmé, à la narration très maîtrisée, qui s’avère intéressant de bout en bout. Une histoire finalement très américaine (elle pourrait clairement être adaptée au cinéma) qui voit le fils se battre contre les problèmes techniques (et ce fameux premier caisson, la base de l’édifice, à réaliser), les accidents (comme l’écroulement d’une grue qui coûta la vie à plusieurs hommes), la défiance des pouvoirs publics (les travaux devaient, au départ, durer 7 ans, selon les calculs du père…), la corruption (pour gagner l’appel d’offres pour fournir les câbles nécessaires au fonctionnement du pont) et les problèmes de santé (les dernières années, Washington Roebling, affaibli, dirigeait les travaux depuis son appartement qui avait vue sur le pont) afin de réaliser ce que beaucoup pensaient irréalisables et accomplir, quelque part, le rêve de son père. Et ce en grande partie grâce à sa femme Emily, qui prit le relais quand il ne fut plus en capacité de sortir de chez lui.

Le dessin semi-réaliste, très classique et un peu lisse, de Sara Duvall, manque certainement de personnalité mais s’avère d’une grande clarté et contribue, finalement (on n’était pas vraiment convaincus par son travail graphique, a-priori) à la fluidité de ce récit plaisant qui nous fait découvrir les coulisses de la construction de ce pont légendaire.

(Roman graphique complet, 208 pages – Kamiti)


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