Tout le monde n’a pas la chance de naître dans une bonne famille. Père alcoolique qui le frappait, frère serial killer (il a tué 40 filles parce qu’il pensait qu’elles préparaient une invasion extraterrestre…) : Jake en sait quelque chose. Remarquez, lui n’est pas très net non plus : s’il ne prend pas ses pilules, il se croit entouré de zombies, de succubes et autres vampires…Il arrive malgré tout à mener une vie à peu près normal. Il est trader chez Tanace, Glodmen et Stachs et est à deux doigts de se faire la jolie Mercy…Pile le moment que son paternel choisit pour refaire surface dans sa vie. Il est venu lui dire qu’il est en fait un ange déchu et qu’il sait comment faire disparaître définitivement les morts vivants qui le hantent…
Pour les lecteurs de la revue AAARG !, ce Jake n’est pas un inconnu puisque The Golden Boy y a été pré-publié en plusieurs épisodes. Pas vraiment étonnant car le nouveau récit de Kieran et Ozanam nous permet d’apprécier une autre facette de leur travail, moins facile d’accès, plus underground que ce que l’on avait vu sur le diptyque, très bon par ailleurs, We Are The Night, qu’ils avaient sorti chez Ankama. Davantage influencé par le comics US, cette série B délirante se permet bien plus de liberté, avec un découpage parfois plus original (on pense aux cases imbriquées dans la bouche de Jake sur la planche 3), un dessin plus direct et un scénario aussi critique (les zombies que voit Jake existent bel et bien, en fait : ce sont les décérébrés de la société de consommation sur laquelle Ozanam tire ici à boulets rouges) qu’imprévisible et violent. Pas aussi réussi que We Are The Night mais sympa quand même.
(Récit complet – AAARG!)