Cela faisait un bout de temps que l’on n’avait pas vu The Notwist sur scène, peut-être bien depuis la période Kérosène (c’est dire…). Et la sortie de leur album live il y a quelques mois nous avait clairement donné envie de les revoir. Leur passage à Nancy, à l’Autre Canal, tombait donc à pic! On arrive tôt pour voir ce que les messins de Floating Arms ont à proposer. En fait, on aurait pu prendre notre temps tant l’électro vaguement pop du duo nous a paru fade et sans grand intérêt…Pas grave on n’était pas venus pour eux de toutes façons. Quelques minutes plus tard, ce sont les 6 allemands qui débarquent, très ponctuels. On connaît la rigueur allemande. Si le concert commence doucement, Markus Acher et sa bande vont rapidement mettre tout le monde d’accord, se rappelant à notre bon souvenir, avec les tubes de Neon Golden, comme Trashing Days, Pick up the Phone ou Neon Golden justement que l’on a toujours autant de plaisir à entendre. Leur mélange de mélodies pop, de chant fragile et mélancolique, d’électro et d’énergie rock, sans oublier ce côté dub parfois, fait toujours mouche. Et comme sur Superheroes, Ghosts and Villains, le groupe n’hésite pas à emmener ses morceaux fétiches dans d’autres directions, proposant ainsi de superbes versions de This Room ou Gone Gone Gone, pour le coup bien enlevés et électriques ou un Pilot halluciné qui vire en transe électro (Markus, guitare dans le dos, est penché sur ses platines, face à Cico Beck qui s’échine sur son synthé Korg et ses machines) après 2 couplets et 2 refrains avant de revenir sur les rails mélodiques et de finir normalement. Au final, The Notwist ne jouera aucun nouveau morceau sans que l’on en ressente de la frustration car ces nouvelles versions nous font véritablement redécouvrir des titres que l’on pensait très bien connaître. Le public ne s’y trompe pas. L’ambiance, d’abord sage, est monté d’un cran. Et ça danse pas mal dans les premiers rangs. Après des applaudissements nourris et chaleureux, le groupe ne pourra que revenir même si, dimanche oblige, le timing est serré ce soir. Pour un Gravity particulièrement inspiré et touchant qui clôt de fort belle façon le set. Et le groupe repart déjà, en toute simplicité et décontraction. Comme il est venu. Avec la très bonne ambiance qui règne, on espère voir les allemands revenir une nouvelle fois. Beaucoup aimeraient les voir jouer 1 ou 2 titres supplémentaires. Mais l’ingé son s’empresse de mettre une musique de fond pour faire comprendre à tout le monde que cette fois c’est bel et bien terminé. On s’était visiblement mis d’accord pour arrêter à 22h. Et il est 22h. La rigueur allemande dont on parlait plus tôt…Tant pis il ne reste plus qu’à repartir sous le crachin lorrain avec, heureusement plein de bonnes vibrations en tête…