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THE PATRIOTIC SUNDAY actual fiction

On sait depuis un petit bout de temps que PAPIER TIGRE ne peut pas lui donner toute la place pour totalement s’exprimer. Car Eric Pasquereau est de cette plume et de cette guitare qui en ont des choses à gratter. L’homme est non seulement productif mais surtout très inspiré. Plus de deux ans après Characters qui avait confirmé tout le bien qu’on pensait de ce side-project, Eric Pasquereau modifie les formules. Entouré ici des rennais (et compères de label) de LA TERRE TREMBLE!!!, il nous livre un indie-pop rock qui, en prenant toujours la tangente et en évitant les sentiers battus, affirme sa volonté, son désir d’éclectisme. Les douze titres ont de ça en commun qu’ils se font le porte-parole d’une musique au ton chaleureux et intimiste qui colle bien à la personnalité du compositeur perspicace. L’humilité ici n’empêche pas les ambitions. D’apparence faussement simples, les chansons sont fouillées. L’instrumentation est subtile et toujours efficace. Le phrasé, dans cet anglais si naturel, sciemment pesé. THE PATRIOTIC SUNDAY a du goût et aime le raffinement. Le groupe trouve très souvent le parfait point d’équilibre entre sonorités acoustiques et électriques (‘Wet Blanket’ et ‘Belgrade’). Sur le terrain des émotions, que les chansons soient dépouillées (les très confidentielles ‘Quiet And Calm’ et ‘I’ll Talk If You Know What To Say’) ou aventureuses (‘Grey Hair’ et ‘Self-Employment’), il est toujours vainqueur. Cette sensation de proximité avec l’auditeur, qui est souvent quelque chose de difficile à créer, est une constante sur cet album. Comme une forme de lien, elle l’accompagne dans ce qui fait et nourrit son humanité. Un album comme une palette d’humeurs aux multiples couleurs souvent réhaussées de choeurs tendres. Même si ce n’est pas toujours évident, l’influence du Fab Four de Liverpool est perceptible dans l’écriture et les agencements. Dans la prise de risques mais aussi dans la fluidité. Tout le talent d’Eric Pasquereau est d’ailleurs sans doute là et dans ce titre, ‘A Set Of Seemingly Disconnected Words’, qui sert de premier single. Ou comment envoyer une chanson super-entraînante et hyper-chiadée de trois minutes comme une lettre à la Poste. A l’image des onze autres titres pétris de qualités et de belles intentions finement concrétisées, cette chanson coule tout bonnement de source. Elle sonne comme une évidence rare à entendre. Actual Fiction a tout pour naturellement surprendre et séduire. En attendant impatiemment la nouvelle production de son autre combo, Monsieur Pasquereau ne se prive pas pour nous régaler à nouveau. Chapeau !

(Album – Collectif Effervescence)

 

A Set Of Seemingly Disconnected Words

The Fire

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