Renée Stone et John Malowan ont été kidnappés par le milliardaire excentrique Anis Badian qui les retient dans son palais d’Azerbaïdjan. Là, Malowan doit, assisté du professeur Leonard, décrypter la tablette-au-trésor de l’église Saint-Georges supposée les mener au trésor d’Assurbanipal qui semble se trouver en Irak. Pendant ce temps-là, Henry de Frick est toujours en cellule dans la prison de Djibouti, attendant d‘être jugé pour le meurtre de Stone et Malowan…Heureusement, Gray, le reporter anglais et l’explorateur Theziger s‘emploient à trouver un moyen de l’en faire sortir…
Pour le dernier volet de cette (première) aventure de Renée Stone, Oubrerie et Birmant ne déçoivent pas. S’inspirant de figures ayant réellement existé (Agatha Christie lui a servi de modèle pour son héroïne Renée et elle s’est aussi inspirée de Calouste Gulbenkian et de Henry de Monfreid pour Anis Badian et de Frick…), la scénariste nous a concocté un grand récit d’aventure à l’ancienne, épique et romanesque, qui nous fait traverser l’Afrique de l’Est et le Moyen-Orient sur les traces d’Assurbanipal et Gilgamesh et sa quête d’immortalité. Très documenté, il est particulièrement alerte et inventif (parfois, Birmant nous donne accès aux pensées des personnages ; à d’autres moments c’est la prose, ampoulée et exagérée, de Gray qui se charge de la narration…) et propose une galerie de personnages hauts en couleur, parfaitement campés, auxquels on s’attache rapidement. Oubrerie est au diapason graphique : son trait spontané très libre, son découpage parfois surprenant et ses couleurs un peu vintage (une impression renforcée par la trame qui apparaît en arrière-plan des cases…) servent parfaitement cette aventure décidément très immersive ! Parions que la prochaine, intitulée Les Tigres du Bengale (si ça ça ne sent pas l’aventure…), le sera tout autant !
(Trilogie, 64 pages pour cet épisode – Dargaud)