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VANILLA BLUE dark cities

ALBUM. Ça se passe sur une route poussiéreuse traversant les Etats-Unis. De vieux punks rockeurs, une vieille carlingue, et des histoires en nombre dans le coffre. Le sable chaud de la Californie en objectif. Le brouillard de Chicago en souvenir. Ça se passe dans un pub à Londres, avec quelques dockers qui parlent de leurs emmerdes, et de ce fumier de patron. Sur les murs, des affiches de Leatherface, Bob Mould et Naked Raygun continuent de parler aux spécialistes.
Ça se passe évidemment à Sainté, dans un petit club miteux. Sur scène, des figures locales balancent leur riffs de guitares implacables, et les refrains sont repris en chœur par le public d’habitués. On y retrouve le gris de la ville, et ceux qu’on a laissés derrière. Le blaze du groupe pourrait être meilleur, et alors ?
Les anciens racontent que c’est une vieille tradition dans la cité minière qui a vu grandir Sixpack, Zero Gain, Protex Blue ou Perfect Cousins (tout ça c’est blanc bonnet et bonnet blanc). On y parle toujours la même langue, même si la colère est moins vive, et l’agressivité diluée. Les années sont passées, et les rides se sont creusées, mais l’énergie du désespoir est toujours là. Les guitares ne se taisent pas. Les mélodies non plus.
Il y a ici l’amour de la pop song, de la mélodie bien faite. Pierre (Pit Samprass) des Burning Heads et Alex Borel d’Uncommen From Mars, qui regardent le groupe derrière la console (et l’enregistrent), ne diront pas le contraire. Dans le public, on croise des anciens de la scène de Sainté : Salim de Sixpack, Nabyl de Zero Gain, Sophie Katakov de Kandiski Project (et Post Silly Poulps) et même Franck Freijnic (Violence, Nineteen Something). Spi d’OTH est là lui aussi, et monte prêter main forte au groupe, puis c’est au tour de Sven de NRA. Rhhaaaa, difficile de résister à des titres comme « Call My Name ».
Ça se passe à Saint Etienne, mais on se croirait à Londres. Ça sort chez Nineteen Something qui ouvre une nouvelle division pour l’occasion : Twenty Something (pour les groupes actuels). C’est une nouvelle histoire mais elle s’inscrit dans une tradition punk ancestrale. Un jeu facile a jouer. Well done les gars.

(Twenty Something / Dangerhouse Skylab)

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