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VILLEVERMINE 1. L’homme aux babioles (Lambert)

BD. Une ville terne qui pue le moisi : c’est là que vit Jacques le peuplier. Un grand costaud qui n’aime pas les gens (« cons, laids, y ne respectent rien »), alors il les évite. Et ne leur parle que quand il y est obligé. Par contre, il parle aux choses, Jacques. Car il a un don : il peut entendre les voix de ce qui nous entoure : chaises, cafetières, télés…Pratique pour son boulot. On le paie en effet pour retrouver des objets perdus. Un jour, contre son gré, c’est une fille qu’on le charge de retrouver : Christina, qui appartient à la famille Monk, bien connue pour tremper, de près ou de loin, dans à peu près toutes les magouilles de VilleVermine. Les affaires de sa chambre racontent à Jacques qu’elle n’a pas été vraiment kidnappée mais plutôt emmenée. Par un homme pas banal, à la peau grise et fripé, qui volait…
VilleVermine est sa première bande dessinée en tant qu’auteur complet (il a auparavant dessiné Edwin, le voyage aux origines, sur un scénario de Manon Textoris). Et le moins que l’on puisse dire est que Julien Lambert fait déjà preuve d’une belle personnalité. Il est en effet parvenu ici à créer un univers étrange et singulier, qui peut faire penser aux premiers travaux de Fred Pontarolo ou de Mathieu Bablet. Héros misanthrope qui a le don de communiquer avec les objets, étranges mouches qui se baladent dans cette ville lugubre, mystérieux hommes volants qui se nourrissent de la pourriture de la ville ou encore savant fou qui fait des expériences flippantes sur les clochards que la famille Monk lui vend : il y a dans ce cocktail fantastique suffisamment d’ingrédients intrigants pour nous tenir joliment en haleine tout au long de ce premier tome, d’autant que le dessin (un trait fin et spontané) ne manque pas de qualités. Vivement la suite !

(Diptyque, 94 pages – Sarbacane)

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