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VOIX EXPRESS : une cabane en Norvège, un saint et deux italiens

LOUIS JUCKER « krakeslottet » (hummus) : Quand il ne fait pas du hardcore metal avec son groupe Coilguns, ou joue les slackers avec Autisti, le suisse Louis Jucker prend le temps de voyager et de sortir des albums solo. le petit dernier a été composé dans une cabane de pêcheur en Norvège et s’essaie au bricolage folk, loin des grosses productions. On part rejoindre Devendra Banhart et Nick Drake, en plus expérimental, pour un album intime et dépouillé, enregistré avec les moyens du bord. Une belle mise en danger, assez touchante.

HELIUM HORSE FLY « hollowed » (dipole experiment rds) : Ce groupe sort là un album complexe entre noise et rock expérimental… surplombé par un chant féminin et pas mal d’éléments baroques… Du coup ce disque vous demandera un peu de temps pour l’apprivoiser, mais la promesse pourrait être tenue pour ceux qui aiment les chemins de traverse… vous voilà prévenus.

KORTO « st » (J&S rds) : Si le premier titre rappelle l’époque Madchester c’est que ce trio de Haute-Savoie possèdent sans doute des influences communes avec les Happy Mondays. Mais leur pop psyché, quasi-shoegaze, s’envole rapidement vers des contrées Krautrock indisciplinées. Les vocaux planent au-dessus, et la folie des sixties sous drogue s’invite à la fête, sans perdre pour autant l’énergie très moderne. Pas mal du tout.

BILLIONS OF COMRADES « st » (black basset) : Les belges offrent un album ultra chargé, mêlant les sautillements des premiers The Foals (avec quelques tubes à la clé) aux expérimentations tordues, voire à l’électro. Le genre d’album qui ne se contente pas du premier jet, ne laissant pas grand chose au hasard. Ça sent le travail studio, derrière les machines. Peut-être un peu trop pour laisser encore un peu de spontanéité. Ça manque donc évidement de simplicité pour moi, mais leur math-post-after n’en demeure pas moins très bien ficelé. Espérons plus de simplicité la prochaine fois.

SAINT SADRILL « pierrefilant » (dur et doux) : Projet d’Antoine Sadrill (Chromb!), Saint Sadrill mélange mélodies poussées et complexité musicale. Un chant délicat impose sa présence, la liberté déborde de sonorités pourtant familières, le groupe joue avec les codes, entre pop distinguées et variations enchanteresses… étonnant.

MILES OLIVER « color me » (atypeek) : Ancien membre du Dead Project, Miles Oliver sort déjà son troisième album pour une belle folk (assez rock), simple et efficace, dans laquelle la distorsion et les larsens peuvent s’inviter. Sans doute les restes de son amour pour Sonic Youth…

HOLY ESQUE « television / Sweet » : Voilà des écossais (Glasgow) qui ne savent plus s’ils veulent prendre la place de U2 ou s’ils veulent qu’on les qualifie vraiment de post-punk. Alors, on crache par terre ou on s’habille bien pour la radio ?

LE BELVE « raise » (autoproduit) : Deux italiens (guitare-chant + batterie) oscillant entre indie rock noisy et blues intimiste… une musique douce amer, personnelle, et non sans charme. Un premier album assez difficile à classer mais élégant et mélancolique, doux mais pas lisse… a essayer.

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