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WOVENHAND Silver Sash

ALBUM. Wovenhand avait déjà connu un virage important, une petite révolution dans la musique du groupe. C’était en 2014. Après Chuck French (à la guitare) en 2012, le groupe venait d’intégrer Neil Keener (à la basse), un autre membre de Planes Mistaken For Stars, formation emo-hardcore de Denver, juste avant l’enregistrement de Refractory Obdurate. Autant dire que cela avait donné un bon coup de fouet à l’Americana gothique des débuts du groupe (qui avait alors encore pas mal de points communs avec 16 Horsepower, l’autre groupe incontournable de David Eugene Edwards). Après 2 albums sortis dans cette configuration plus rock et bruitiste, le groupe a franchi une étape supplémentaire dans son évolution, logique finalement, puisque cette fois, c’est Chuck French qui est à l’origine de la plupart des morceaux de Silver Sash. Il avait, en effet, en attente pas mal de musique sur son ordinateur. Il en a donc fait une sélection pour Edwards et les deux hommes ont ensuite travaillé à partir de ces bases pour créer les 9 titres que compte l’album. Des morceaux, pandémie oblige, entièrement composé et enregistré à la maison. Avec, et ça aussi c’est nouveau, l’utilisation, importante, d’électronique. Tout cela donne clairement un visage différent à Wovenhand. Puissant. Sombre aussi. Un mélange singulier de folk-rock hanté, d’électro inquiétant, de musique traditionnelle et de rock habité par le chant d’Edwards toujours aussi envoûtant et hypnotique. Très personnel. Et réussi. Il n’y a finalement que le premier single qui ne soit pas complètement convaincant. Oui Dead Dead Beat est efficace et accrocheur, et c’est la raison pour laquelle il a été probablement choisi mais le bon gros riff de guitare des familles autour duquel le morceau est construit manque quand même d’originalité et de subtilité. De notre côté on aurait plutôt choisi Temple Timber et son chant puissant ; Silver Sash qui clôt formidablement l’album avec sa rythmique électro inquiétante et sa guitare tranchante, l’épique Acacia qui peut, pourquoi pas, faire penser à Swans avec son côté sombre ; le très original 8 of 9 qui mêle larsens de guitare quasiment en continu en arrière-plan, banjo et guitare slide ou encore Sicangu, morceau qui rappelle le plus 16 Horsepower… Mais on ne bosse pas chez Glitterhouse…

(Glitterhouse Records)

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