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YO LA TENGO this stupid world

ALBUM. Ouh là, Yo la tengo…Ca faisait un bout de temps que je n’avais pas écouté un album du trio et les quelques morceaux d’eux, pas vraiment excitants, sur lesquels j’étais tombé, un peu par hasard, ces dernières années ne me donnaient pas vraiment envie de m’intéresser de nouveau au groupe américain. Et puis il y a eu Sinatra Drive Breakdown, le single de ce nouvel album. De l’inspiration et de l’électricité retrouvées. Rien de révolutionnaire, certes, puisque Yo la tengo revient, sur ce morceau, à un post-punk expérimental façon Sonic Youth que l’on connaît bien : rythmique basique et répétitive mais solide qui offre la possibilité aux guitares, volontiers dissonantes et abrasives, d’aller et venir, librement, au gré de leurs envies, sur plus de 7 minutes. Un bon morceau. Alors on a eu envie de se pencher sur This Stupid World. Une collection de 9 morceaux qui confirme le retour sur le devant de la scène des américains. Et qui alterne morceaux dans la lignée de Sinatra Drive Breakdown, comme l’enlevé Brain Capers et sa fin bruitiste et This Stupid World, qui commence par un larsen et prend des allures d’impro enregistrée lors d’une répétition. Et titres plus accessibles et pop comme l’inspiré Fallout ou Aselestine et Until It Happens qui se rapprochent de la folk avec l’utilisation d’une guitare acoustique. This Stupid World se termine sur un titre calme, typique des fins d’albums, une sorte d’ambient trip-hop sur lequel on retrouve le chant mélancolique de Georgia Hubley. Un album varié, comme le groupe a l’habitude d‘en proposer depuis longtemps (Yo la tengo a toujours aimé passer d’un genre musical à un autre : rock expérimental, pop-folk, indie-rock, noisy-pop, country… et faire des reprises, y compris sur disque) mais globalement inspiré. Ce qui n’a pas toujours été le cas ces dernières années…

(Matador)

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