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ZËRO / MARVIN rosemary k’s diaries

Réunir Zëro et Marvin sur une même galette. Idée étonnante mais aguicheuse il est vrai. Etonnante car le propos des deux groupes a peu de choses en commun, et pourtant nous sommes nombreux à nous retrouver dans les deux.

Pour cette réunion, Les Disques De Plomb, jeune label ayant déjà participé à l’album de Binaire, choisissent la version live… Pourquoi pas, ça fait longtemps que je n’ai plus entendu de live officiel. En général, avec les enregistrements en public, on a toujours une petite appréhension : comment sera le son, n’y aura-t-il pas trop de pains, etc. ? Heureusement, en général, quand on dit « officiel », le risque est minoré. Et, en effet, que cela soit pour Zëro ou pour Marvin, le son tiendra ses promesses.
Alors que donnent ces trois titres de Zëro, enregistrés à domicile (Lyon) le 23 octobre 2009 ? Les anciens se défendent plutôt bien et placent de suite la barre assez haute. Si « Load Out » me semble un peu confus, il gagne par contre en vitalité. On retrouve ensuite « Cars, Buses, etc. » et son ambiance sombre à souhait. Aussi bon que sur album, riche et sinueux. Du pur Zëro. Mais c’est le majestueux « The Opening », titillant l’excellence de feu-Bästard, qui remporte tous les suffrages. Du grand art étrangement malsain, et pourtant presque reposant. J’adore.
Trois titres, ça passe vite, très vite. A peine le temps de commencer à rentrer dans l’univers torturé des Lyonnais qu’il me faut déjà me relever pour changer de face…
Place à Marvin. La jeune garde n’est pas du genre à se laisser impressionner. Avec plus de 300 concerts au compteur, ces trois titres enregistrés à Reims le 17 octobre 2009 (une petite semaine avant Zëro si vous comptez bien) devraient passer comme une lettre à la Poste. D’autant plus que le groupe joue beaucoup sur l’énergie. L’enregistrement live ne peut qu’être un avantage. En effet, même si nous n’atteignons pas le niveau sonore d’un album studio, les titres passent parfaitement. Ça commence avec un « Vocomurder » simple et efficace. Rien à redire si ce n’est qu’on change vraiment de registre par rapport à l’autre face ! « Good Radiation » suit frénétiquement, et même le vocoder passe. On imagine le public en furie. Puis « Moustache 34 » vient finir cette petite session, peut-être un peu en dessous (la batterie est souvent noyée, ce qui n’aide pas), mais avec un final assez furieux. Comme pour tout bon live, c’est alors au public de prendre sa place et finir cette courte face avec le son lointain des cris, applaudissements, et autres canettes de bière qui volent.
Au final, deux bonnes prestations pour deux groupes à l’approche pour le moins différente. On n’atteint malheureusement pas non plus des sommets. Nous ne sommes pas en face d’un de ces live parfaits qui réunissent la folie des grands concerts et la précision des albums (citons le « Live and Cuddly » de Nomeansno, ou le live à St Amand de Condense*). Reste un bon split vinyle qui permet de retrouver un peu de l’esprit des live dans son salon. Et c’est déjà pas mal.

* C’est si bon l’auto-congratulation !!!

(Split 10′ – les disques de plomb)

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