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DEAD
ELEPHANT
Lowest Shared Descent
(robotradio)
Ces italiens ont tout
compris. Après leur passage en France, nombreux les ont comparés
à Unsane… Et il est vrai que le groupe évolue dans les
mêmes déferlantes noise malsaines. Mais sur disque, les italiens
arrivent à livrer une noise aussi viscérale que fine. Une noise
aux influences bien plus multiples qu'il n'y parait. Je sais, ça ne
saute pas aux yeux aux premières notes, mais c'est ce qui fait pourtant
toute la différence. Derrière la violence étouffante
de leur musique, le trio développe une énergie plus incisive
et des passages plus planants. On est sous le charme de ces guitares qui partent
de gros riffs noise pour aller vers les aiguës avant de revenir sur des
arpèges étranges (OK, la recette est connue, mais ce qu'elle
est bonne quand elle est maîtrisée)… Après deux
premiers titres plus classiques qui raviront les fans de noise primitive (même
si le second montre déjà des réminiscences kraut sur
la fin), le groupe s'échappe rapidement d'un carcan trop serré
pour ses capacités. Dès le troisième titre, les guitares
développent d'autres schémas pendant que le saxophoniste de
Zu (des compatriotes), invité pour l'occasion, apporte quelques notes
free. On atteint des sommets sur "Black Coffe Breakfast", et son
approche plus émotionnelle (tant pis pour les puristes ennuyeux). Le
chant du début de ce titre me renvoie même à l'agressivité
d'Universal Order of Armaggedon. On est à peine au milieu de l'album
quand Dead Elephant impose un long break planant (quatre bonnes minutes) avant
de revenir finir son morceau. Ambiance qui reviendra hanter le morceau suivant.
On ne fait pas peur qu'avec des amplis poussés à fond. Dead
Elephant le savent, et maîtrisent les à côtés. C'est
un peu long, mais cet "Abyss Heart" cinquième morceau) montre
une influence indus parfaitement digérée. On reprend vie doucement
avec le très heavy "Clopixol" (peut-être un peu moins
convaincant). Et c'est enfin l'excellent "The Same Breath" chanté
par le très reconnaissable Eugène Robinson (Oxbow). Pas de soucis,
le trio est à la hauteur de l'invité, peut-être trop,
mais ça fonctionne si bien ; il y a du Oxbow là-dedans, certes
avec moins de finesse que sur leur dernier album, mais tout de même.
Là encore, les italiens arrivent à tout associer : la finesse,
la puissance, la lourdeur, l'émotion et la violence. Excellent. Puis
l'album se conclut avec un "The Worst & The Best" qui se permet
même un passage délicat avant de venir mourir dans un buzz malsain.
Dans le style, Dead Elephant viennent de frapper très fort, et ce n'est
pas la pochette, tout simplement mortelle qui viendra faire croire le contraire.
[mg]
+++ Voir aussi : Unsane, Oxbow, Jesus Lizard, Neurosis