SUR LA
PLATINE
[mg]
PAPIER
TIGRE
the beginning and end of now
SHUB
the snake, the goose and the ladder
FRUSTRATION
relax
DIE
PRINCESS DIE
lions eat lions deluxe
OXBOW
the narcotic story
HOOVER
the lurid traversal or route 7
[chris]
PAPIER TIGRE
the beginning and end of now
FOALS
antidote
BON IVER
for emma, forever ago
THESE ARMS ARE SNAKES
tail swallower and dove
MOGWAÏ
the hawk is howling
[sullivan]
ERRORS
It’s not something but it’s like whatever
DE ROSA
Prevention
ALL THE SAINTS
Fire on corridor X
WIRE
Chairs missing
THESE
ARMS ARE SNAKES
tail swallower and dove
DO
YOU COMPUTE
"and we are the winners..."
(rejuvenation)
Rejuvenation n'arrête
plus de sortir des disques ; c'était donc la moindre des choses que
l'album de Do You Compute, dans lequel officie (entre autre) le directeur
général du label, soit estampillé Reju. Et pour
ce premier album, les quatre parigos (ok, banlieusards) nous la jouent "révolution
culturelle" ! On les avait laissés avec une démo sympathique,
sentant bon l'emo rock, et voilà qu'on les retrouve gonflés
aux hormones, avec un post-hardcore furieusement sombre, et une prétention
exacerbée (c'est quoi ce titre les gars !). Une explosion de larsens,
un acharnement mélodique à coups de batte de base-ball, des
dérives noise opaques, et encore des coups de latte gratuits ! Je ne
sais pas quelle potion les gars ont bu, mais il est bien difficile de les
reconnaître ! Ça sent la séance de sport quotidienne,
et les piqûres d'EPO (avec bière à volonté le week-end).
On retrouve bien par ci par là une petite tension sauvegardée
de leurs heures émo-rock, mais en général, les gars ont
méchamment musclé le débat. Greg Reju a même décidé
de muer depuis la démo, et ne chante dorénavant qu'avec sa grosse
voix, quelque part entre Lemmy (Motorhead) et le bassiste/chanteur de Biohzard
(celui-là on me l'a soufflé, mais c'est pas faux). Chewie de
son côté ne joue plus trop sur les plates-bandes de Rick Froberg
(Drive Like Jehu, Hot Snakes), mais sa voix reste remarquable, entre mélodie
et tension. Pour ce qui est justement de leur ancienne influence de base (Drive
Like Jehu, à qui ils doivent leur nom), elle est donc reléguée
au second plan, via l'utilisation des larsens, ou de quelques ambiances…
La couleur générale de ce premier album est définitivement
plus noise. On comprend mieux pourquoi les bougres reprenaient Tantrum sur
scène. Il ne s'agit plus de faire dans la finesse. Et je ne peut nier
que cette nouvelle approche leur va divinement bien. Le son est épais
comme un mur de bunker, les lignes de chant efficaces, et l'armada rythmique
ne laisse aucun répit. Le répit, c'est peut-être là
le seul défaut du disque, qui à force de vouloir jouer les gros
bras, en a oublié de laisser un peu de place pour respirer. Ce ne sont
pas les seuls à imposer ce genre de régime, mais en tant qu'auditeur,
j'aurais apprécié quelques moments plus resserrés, moins
confus… juste un peu. Question de choix. Oh, rien de grave, les quatre
ex-quelque chose (ils ont tous leur beau pedigree) ont voulu nous la jouer
bloc de béton, du genre celui qui te tire au fond de l'eau quand t'as
merdé avec le parrain, et ils y arrivent haut la main. J'ai beau les
connaître, je dois avouer qu'ils m'ont bluffé.
[mg]
+++ voir aussi : Young Widows, Seanews, Revok, Drive Like Jehu