SUR LA
PLATINE
[mg]
PAPIER
TIGRE
the beginning and end of now
SHUB
the snake, the goose and the ladder
FRUSTRATION
relax
DIE
PRINCESS DIE
lions eat lions deluxe
OXBOW
the narcotic story
SCHONWALD
Amplified Nature
[chris]
PAPIER TIGRE
the beginning and end of now
FOALS
antidote
BON IVER
for emma, forever ago
THESE ARMS ARE SNAKES
tail swallower and dove
MOGWAÏ
the hawk is howling
[sullivan]
ERRORS
It’s not something but it’s like whatever
DE ROSA
Prevention
ALL THE SAINTS
Fire on corridor X
WIRE
Chairs missing
THESE
ARMS ARE SNAKES
tail swallower and dove
EPILEPTIC
A piece of eternity…
(theatre / rejuvenation / picore)
Voilà plus de
10 ans que le trio de Poitiers officie, et presque autant que nous les suivons.
Toujours à part dans le paysage musical français, le groupe
a toujours été affilié à la scène de Washington
DC, Fugazi en tête, sans pour autant répondre aux clichés
du genre. Question de culture sans doute. Quand les autres s'enfoncent dans
un style toujours plus délimité, Epileptic élargit ses
influences à une culture rock contestataire plus ouverte, allant de
la cold-wave au folk américain. Et ce quatrième album ne me
démentira pas. Le groupe simplifie encore ses morceaux pour atteindre
un rock détaché de toute autre étiquette. On sent toujours
l'empreinte de Fugazi dans la musique, comme celle de Bruce Springsteen dans
le chant, mais nous parlons juste ici d'empreinte culturelle, tant il serait
excessif de parler même de réelles influences. Depuis 1995, le
trio se connaît parfaitement. Il n'a plus rien à prouver, personne
à imiter, et cette honnêteté fait du bien. Epileptic essaie
de composer de bonnes chansons rock, mélodies à l'appui, point
barre. Du rock, simple, sincère, sans expérimentation ni secousse
extravagante. Les paroles de Sam semblent elles aussi tenir une place importante
dans les compositions. Des textes concernés par l'Histoire et le social.
Des textes humanistes ai-je envie de dire. On y parle de la guerre de 1936
(a piece of eternity), de prophètes (all the religion), de drogues
(Pills) ou encore de manipulation (Fake)…
Mais revenons sur la musique de ce nouvel album : le groupe épure de
plus en plus ses structures, comme c'était déjà le cas
sur leur précédent album ("the first day of our second
life"). Du coup, c'est vrai que le trio perd une certaine originalité,
mais on sent que le but est de ne plus se cacher ; arriver à la
chanson ultime, sans artifice. Le but est noble mais difficile à atteindre.
Obligatoirement, le trio n'y arrive pas à chaque titre, mais peu importe.
Surtout que les vieux routards touchent le graal du doigt à plus d'une
occasion… Une chose est sûre, ceux qui aiment le son si typique
du groupe (et le chant de Sam, très présent) devraient retrouver
avec joie cette sensibilité rare.
[mg]
+++ voir aussi : Constantines, Fugazi, Bruce Springsteen, the Cure