DÄLEK "From Filthy Tongue Of Gods And Griots"
(11 titres - Ipecac)
Découvert en concert il y a maintenant plus de 4 ans, lors de la première tournée européenne de The Lapse, Dälek avait impressionné et déçu à la fois. Impressionné grace à une prestation tout bonnement hallucinante de hip-hop experimental surpuissant, traversé de feedback et de véritables murs de bruit blanc, qui devait plus à My Bloody Valentine, Scorn ou Faust qu'à Public Enemy ou Gang Starr. Et déçu à cause d'un premier album ("Negro Necro Nekros" sur Gern Blandsten) qui s'avérait nettement plus sage et conventionnel que leurs concerts. Cependant, il laissait déjà présager de l'énorme potentiel du groupe. 4 ans plus tard, et après un nombre incalculable de tournées avec des groupes aussi divers que De La Soul, Isis, The Dillinger Escape Plan, Oxes ou Funkstrong, sort donc "From Filthy Tongue Of Gods And Griots", décrit par Ipecac comme le disque "du seul groupe capable de révolutionner le hip-hop contemporain". Après plusieurs écoutes, un constat s'impose : Dälek n'est pas seulement le meilleur groupe de hip-hop actuel, c'est sans doute également le seul (après le split d'Anti-Pop Consortium et la déroute du label Def Jux, il ne reste plus guère de concurrence), et s'il est capable de révolutionner le genre sans problèmes, ce disque est surtout appellé à devenir un classique d'une importance considérable. Dälek (chant), The Oktopus (samples) et Still (platines) accouchent ici de 11 titres incroyablement sombres, tendus, abrasifs et oppressants, une bande son apocalyptique terrifiante de près d'une heure qui, si elle ne restitue pas totalement la violence hypnotique de leurs concerts, lui est en tout cas très fidèle. Longues montées en puissance toutes en retenue ("Speak Volumes", "Forever Close My Eyes" ou le monstrueux "Classical Homicide", déjà présent dans une version plus courte sur un split avec Techno Animal), descente aux enfers radicale (l'éprouvant "Black Smoke Rises", long de plus de dix minutes, à faire frémir le Einstürzende Neubauten de l'époque "Kollaps"), "From Filthy Tongue Of Gods And Griots" sait aussi se faire plus accessible (enfin, façon de parler) sur un morceau comme "Spiritual Healing", plus proche du hip-hop classique, même s'il est principalement construit sur un sample de larsens et un beat organique (à noter d'ailleurs que le groupe a fait appel à ses anciens acolytes de Gern Blandsten pour l'enregistrement de certains instruments, la plupart des parties de batterie et de guitare samplées sur le disque ayant été confiées à des membres de Rorschach et Rye Coalition). Après, vous pouvez continuer à écouter Godspeed You Black Emperor si ça vous chante, mais vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous avait pas prévenus. Achète ou meurs sous ma semelle la bouche ouverte.
[Jimmy]

>> Voir aussi : Scorn (periode "Evanescence"), Einstürzende Neubauten, Tricky (periode "Pre-Millenium Tension"), Godflesh, Faust, My Bloody Valentine

 

Modern City Recods
BP 6035 69411 Lyon - France
http://www.moderncityrecords.com

RETISONIC "lean beat"
(modern city records - 6 titres)
Que les amateurs de Bluetip se réconfortent, Jason Farell, chanteur-guitariste du groupe de Washington DC, revient avec un nouveau projet tout aussi décapant que le précédent. Projet quasi-personnel pour le moment, Retisonic dévoile tout le potentiel du principal graphiste des pochettes Dischord. En effet, uniquement accompagné par le batteur Joe Gorelick (de Garden Variety), Jason Farell livre ici 6 titres d'une maturité rare pour un si jeune projet. L'amateur n'aura aucun mal à retrouver l'énergie et les mélodies de Bluetip. La référence au vieux rock y est peut-être encore plus présente, mais c'est un détail à côté des ressemblances. Et pour ne rien gâcher, on retrouve Jay Robbins à la production, qui, comme à son habitude, donne toute l'élégance que demande ce genre de post-hardcore.
[mg]

>> Voir aussi : Bluetip

 

 

GIDDY MOTORS "make it pop"
(FatCat - 8 titres)
Ouvrir une bouteille de champagne n'est jamais une chose facile (regardez un peu les marques au plafond pour vous en convaincre). Les doigts pourtant crispés sur le boîtier de ce cd, je ne m'attendais pas à ce que ça pète et jaillisse comme ça... le titre aurait dû pourtant me mettre la puce à l'oreille. Il faut dire que ce trio londonien a tout fait pour bien secouer sa formule musicale et lâcher ses bulles sans retenue aucune. Mis en boîte par un certain Albini Steve aux studios Electrical Audio, cet album propose une musique angulaire mais élastique, très coupante, capricieuse et déterminée. Loin de toutes influences british pop, c'est plutôt du côté de Chicago que leur musique a fermenté. Encore que titre après titre, on s'aperçoit que le groupe aime bien dépasser les genres pour mieux s'affirmer que ce soit avec des samples de sax sur le jazzy et percutant 'Hit Car' ou avec aussi des cordes prêtes à s'enrouler autour de votre cou sur l'acoustique 'Venus Medallist'. Cyclothymiques, ces lascars sont aussi explosifs et directs (les très jesus lizardiens 'Magmanic' et 'Sassy') que patients et réfléchis ('Cranium Crux'). Voilà en tout cas un groupe qui a de la suite dans les idées et qui sait surtout bien les mettre en forme. Une bien belle découverte que je vous invite à partager entre ami(e)s. Laissez tomber les flûtes… des gobelets en plastique feront l'affaire.
(chRis A)

>> Voir aussi: Jesus Lizard, Shellac, McLusky

 

Album à gagner ici
(dans la limite
des stocks disponibles)

HOT WATER MUSIC "Caution"
(Epitaph - 12 titres)
S'il existe bien un groupe de punk rock intéressant en Californie, il s'agit bien de Hot Water Music. Mais la bande de Floride n'a plus à faire ses preuves. C'est considéré et reconnu que le groupe sort ce "Caution", deuxième album pour Epitaph. Et, encore une fois, le mélange d'un punk simple et mélodique avec des finesses plus émotionnelles donne naissance à ce qui sera, sans aucun doute, un grand classique du genre. Cependant, la production est si propre, les compositions si bien maîtrisées, que l'ensemble pourrait manquer de naïveté. Car si "Caution" installe dorénavant le groupe au niveau de certains maîtres qui ont marqué l'histoire du punk rock californien (c'est par exemple la première fois que certains éléments me rappellent Bad Religion), il perd en passant une petite identité que certains risquent tout de même de regretter rapidement. Enfin, ne soyons pas mesquins, l'album regorge de tubes plus terribles les uns que les autres… Un futur classique je vous dis.
[mg]

>> Voir aussi : Fuel, Avail, Fugazi, Bad Religion, Sixpack

 

Album à gagner ici
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THE DILLINGER ESCAPE PLAN "Irony is a dead scene"
(Epitaph - 4 titres)

Ce quintet du New Jersey est une formation assez dure à suivre car il fonctionne à l'instinct, travaille dans la précision tout en restant complètement imprévisible et sauvage. Après un album réussi sur Relapse (le fameux 'Calculating Infinity') et une tournée en première partie de System Of A Down, voilà ces déjantés en train de dormir à présent sous le toit de Mr. Brett Gurewitz. Incroyable parcours donc pour ce groupe talentueux qui continue pourtant à galérer. Pour ses présentations avec le grand public épitaphien, les Dillinger ont décidé de collaborer avec l'incontournable givré de Mike -fantômas- Patton (mais quand est-ce qu'il dort ce monsieur?). Ce dernier considère ce groupe comme l'un des très rares à produire encore une musique intéressante au vocabulaire riche. Beau compliment! Avec donc un Patton égal à lui-même (c'est à dire très bon puisqu'il a su parfaitement capter l'essence musicale du groupe), le monstre à six têtes ne pouvait pas accoucher d'une souris. Bien au contraire. On a à faire à un très bon math metal qui puise son inspiration aussi bien dans le hardcore que le free jazz. Leur musique n'étant pas écrite, elle laisse par conséquent beaucoup de flexibilité et d'espaces pour créer librement (on imagine sur scène...). Du saisissant 'Hollywood Squares' à l'émouvant 'When Good Dogs Do Bad Things' en passant par la reprise du célèbre morceau d'Aphex Twin 'Come to Daddy', le groupe nous prend immédiatement à la gorge ne nous laissant pas la moindre chance d'échaffauder un plan d'évasion pendant les courts moments de répit. Technique mais pas froid. Effrayant mais captivant. Toute fuite est impossible… come to D(di:) E(i:) P(pi:)!
(chRis A)

>> Voir aussi : Fantômas

 

 

LIARS "They Threw Us All In A Trench And Stuck A Monument On Top"
(8 titres - Blast First)
Sorti il y a près d'un an sur Gern Blandsten, le premier album des new-yorkais de Liars se voit aujourd'hui réédité par Blast First. Traitement de faveur amplement mérité pour un groupe qui risque très vite de devenir une véritable réference, au même titre que certaines des premières signatures de leur nouveau label, telles que Sonic Youth ou Big Black. Depuis quand, en effet, n'avait-on pas vu réapparaitre dans le rock cette notion fondamentale de danger distillée ici à outrance ? Depuis quand n'avait-on ressenti le frémissement malsain qui a fait le génie de disques tels que "Psychocandy", "Suicide", "Public Image" ou "Junkyard" ? Riffs Gang Of Four (l'imparable "Mr. You're On Fire Mr."), basse PIL ("This Dust Makes That Mud", morceau de 30 minutes construit sur une seule boucle samplée à l'infini, renvoie directement au "Fodderstompf" du premier Public Image), chant Birthday Party (d'ailleurs, Angus Andrew, en plus d'être australien et de mesurer près de deux mètres, a de faux airs de Nick Cave) et rythmes froids empruntés aux précurseurs hip-hop (ESG samplés sur "Tumbling Walls Buried Me In Debris With ESG"), le rock de Liars n'a pourtant que peu en commun avec celui de Les Savy Fav, Ex-Models, Brainiac ou même At The Drive-In, qui partagent avec eux certaines de ces réferences. Car il y a dans ce disque tout ce qui manque (ou manquait) à ces groupes, à savoir cette envie réelle d'en découdre, ce truc pas franchement net qui fait naitre un groove implacable du chaos le plus total, qui conjugue fracas sanglant et retenue glaciale qui vous tient sans cesse en équilibre instable pour mieux vous faire profiter d'une chute aussi brutale qu'imminente. Tout ce qui fait de "They Threw Us All In A Trench And Stuck A Monument On Top" le disque le plus crucial (avec le "From Filthy Tongue Of Gods And Griots" de Dälek) que vous pourrez écouter cette année. Indispensable. (Jimmy)

>> Voir aussi : PIL, The Birthday Party, Killing Joke, Gang Of Four, Suicide, Einstürzende Neubauten

 

venez lire
l'interview d'Interpol

INTERPOL "Turn on the bright lights"
(11 titres - Labels / Virgin)
Interpol est le nouveau groupe New Yorkais pris en chasse par la presse musicale, profitant du sillon tracé par leur voisins de pallier The Strokes, leur succès est impressionnant. J'avais écouté il y a environ un an leur premier EP qui laissait déjà présager un fort potentiel, mais je ne pensais pas que la presse se pencherait avec autant d'intérêt sur ce quatuor. Honnêtement, j'en suis très content, on ne va quand même pas se plaindre de voir le rock revenir en force ces temps-ci, Strokes, Liars, Interpol, White Stripes, Enon, ...Trail of Dead, autant de groupes "majors" réanimant l'énergie punk qui nous fait tant vibrer. Interpol, donc, prouve avec ce premier album, que les influences british des années 80 n'ont pas finies de marquer les esprits. Ainsi, Joy Division reste la plus visible influence du groupe, dès le morceau d'ouverture "Untitled", les guitares minimalistes balancent des riffs hypnotiques, une basse ronde tourne en boucle avec nonchalance, la batterie binaire tape avec fougue, et la voix à la fois douce et grave livre des nappes mélodiques du plus bel effet. L'ambiance n'est pas à la fête, vous l'aurez compris...On a déjà du mal à se remettre de la claque que l'on vient de se prendre quand "Obstacle 1" nous délivre un tube post-punk encore plus marqué par Joy Division ! Et ce n'est pas fini...écoutez "PDA", "Roland" ou encore le très Smiths "Say hello to angels", que des tubes en puissance !!! Le plus impressionnant reste le travail sur le son (un certain Peter Katis) qui nous renvoie vraiment entre 79 et 82, à l'époque où le génial (et regretté...) producteur Martin Hannett produisait Magazine, Orchestre Rouge, Joy Division, Psychedelic Furs, Section 25, et même U2 "Boy". Cette liste ne tombe pas au hasard, tant je pense que ces groupes font partie des influences du groupe, c'est d'ailleurs intéressant pour des New Yorkais de voir combien les formations européennes ont compté. D'autres groupes me viennent à l'esprit, The Smiths donc, The Chaméléons, et plus actuels : Placebo (premier album) et Lift to Expérience. La différence avec beaucoup c'est qu'ici il n'ya pas de claviers, c'est rock à l'état brut, les deux guitares suffisent pour poser des ambiances mélancoliques. Alors, si comme moi vous êtes nostalgiques de cette période où les groupes se remettant de la vague punk tentaient d'innover, écoutez ce groupe, vous serez comblés...
[Greg]

>> Voir aussi : Joy Division, The Chaméléons, Wire, The Smiths, Placebo, Lift To Expérience,Psychedelic furs, les productions de Martin Hannett

 

IDEM "Absent Without Leave"
(shoshinsounds-9 titres)
Malgré ce que pourrait laisser croire son nom, Idem ne se contente pas de reproduire ce qu'il a entendu et apprécié. Oh bien sûr, on n'ira pas jusqu'à dire qu' "Absent Without Leave" est le témoignage d'un nouveau genre musical mais l'originalité tout de même bien réelle de ce groupe réside dans le mélange pas si souvent entendu des différents éléments composant sa musique. Car si sa base est souvent un dub synthétique aérien, tout est ensuite possible : samples, guitares qui déchirent le paysage sonore, passages plus ambients, cuivres, chant slave, rythmique drum'n bass, arpèges tranquilles de guitare (et la liste n'est pas exhaustive) contribuent à rendre les contours de cette musique floue et insaisissable. Pour tenter d'être un peu plus précis (mais plus réducteur), on pourrait dire qu' "Absent Without Leave" fait penser à du Panamerican incapable de rester stoique sous l'influence grandissante d'une folie à la Hint. Un album vraiment intéressant !
[Sullivan]

>> Voir aussi : Panamerican, Hint

 

THE MOST SECRET METHOD "Our success"
(cd 15 titres - Superbad Records)
Nouvel album du trio de Washington DC...et dernier...,le groupe a fait son dernier concert le 3 août 02. Encore un grand groupe de DC que l'on regrettera… Sorti sur le label d'Alec Bourgeois (guitariste/chanteur de the Capitol City Dusters et Severin), cet album regroupe en fait des morceaux enregistrés entre 1998 et 2001. Mais le contenu reste suffisamment homogène pour ne pas sonner comme une compilation posthume, malgré les quelques éléments live disséminés ça et là. Il faut dire que grâce à l'excellent travail de Chad Clark, Juan Carrera, Don Zientara et Ian Mackaye, le son est bien puissant et reste proche du premier album "Get lovely". Le style joué par ce groupe est un mélange de pop et de rock émotionnel à la manière des Capitol City Dusters, Q and not U, Aïna, Beauty Pill, et Juno. La voix de Marc (guitare) est chaude, puissante et mélodique, je regrette par contre le chant de Johanna (basse) qui était bien plus présent sur "get lovely". J'aime beaucoup la musique de ce groupe et je vous conseille vivement (si ce n'est déjà fait) de vous pencher sur cet album (voire sur les deux !). En plus, l'artwork est truffé de dessins de Ryan (batterie) aux traits très comix, magnifique.
[Greg]

>> Voir aussi : Capitol City Dusters, Q and not U, Aïna, Beauty Pill, Juno, Oswego

 

 

QUEENS OF THE STONE AGE "songs for the deaf"
(Interscope - 13 titres + 2 bonus + 1DVD)
C'est avec un sang aussi chaud que le liquide de refroidissement du radiateur de la voiture de Nick Oliveri et Josh Homme que je vous écris cette chronique. Figurez-vous que nous roulons je ne sais vers quelle direction. Au dernier carrefour, Josh a ignoré tous les panneaux de signalisation qui indiquaient des directions du genre punk rock, stoner rock, heavy grunge, metal... Avec un sourire diabolique il a appuyé sur l'accélérateur et fait décoller un immense nuage de poussière. Il a alors allumé la radio et prononcé "You think I ain't worth a dollar but I feel like a millionaire". Ca balance dur à l'arrière, tout le monde frappe dans ses mains et le vrombissement infernal du moteur me rend génialement sourd… Ouais, cet album est pour moi. Hendrix copine avec Black Sabbath qui poussent leurs riffs sur des airs pop tout droit sorti d'une certaine cave de Liverpool il y a de ça quelques années. Quant à Elvis, il mange dans la main des Melvins...Le compteur batifolle encore plus depuis qu'on a pris sur le bord de la route un puncher de drummer du nom de Dave Grohl et un vautour mystique qui s'appelle Mark Lanegan. Pulp fiction! Psychédélisme! Le soleil tape trop fort. Leur enthousiasme et leur liberté totale m'enivrent. Et ils voient tellement plus loin que le bout de leur capot... Appliqués, déjantés, imaginatifs, capricieux, facétieux et vicieux...voilà ce que vous pouvez attendre de la part de Josh et ses reines du désert. Montez dans leur voiture… cette virée risque de vous emmener loin.
(chris A)

>> Voir aussi : Black Sabbath, Hendrix

 

Eric Mingus "Too Many Bullets...Not Enough Soul"
(Some Records-12 titres)
Je dois tout d'abord avouer que j'ai été surpris, pour ne pas dire plus, de voir que cet album d'Eric Mingus, fils de qui vous devinez, sortait chez Some Records, label habitué à nager dans des eaux souvent plus émos. Ensuite, j'ai été très curieux d'entendre ce que pouvait donner un gros poisson sur un indé. Et si ça démarre plutôt bien avec un "The Pill" et sa rythmique originale, ça se gâte assez rapidement. J'ai vraiment du mal à comprendre où il veut en venir. Au-delà des genres abordés desquels je ne me sens pas très proche, c'est la diversité du tout qui me chagrine : beaucoup de soul par-ci, du blues par là, plus un peu de jazz et de rock ailleurs, pas facile de trouver un fil conducteur dans tout ça. Il y a quelques bons passages mais en fait on dirait plus une compilation qu'autre chose. Et c'est vrai que ce chant soul presque caricatural tant il est forcé n'arrange rien...
[Sullivan]

>> Voir aussi : Marvin Gaye, Gil Scott Heron, la soul.

 

ROGER MIRET and the DISASTERS "s/t"
(Hellcat/Epitaph - 14 titres)
Un an après la sortie du dernier album d'Agnostic Front, Roger Miret revient avec un nouveau projet qui sent bon le punk des seventies et des eighties. Un retour à ses premiers amours en quelque sorte. Un flashback sur un rock de rue qui a fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Entouré de trois Disasters du nom de Johnny Rioux (ex-The Bruisers), Rhys Kill et Johnny Kray (ex-Rel-X), Roger aborde et caresse avec crédibilité et efficacité une musique vintage qui évoque autant The Clash que Buzzcocks. Certes on n'échappe pas aux hymnes traditionnels mid-tempo avec ces choeurs parfois redondants ainsi qu'à certains relents Oi. Mais l'ensemble reste mélodique, authentique, direct, percutant et au final très divertissant. Des titres comme 'Radio,Radio', 'Gal Friend', 'Just Us' sont vraiment convaincants tout comme 'Boys will be Boys' et 'New York belongs to us' qui invitent des voix féminines rafraîchissantes dans un milieu qui sent un peu trop la testostérone. Cet album n'apporte peut-être rien d'original, mais il perpétue une culture street punk qui ne mourra jamais. Allez ! Roger vous donne l'occasion de ressortir vos perfectos, vos jeans et t-shirts déchirés par des pogos incessants...mais ne lui dites pas merci car ce dernier est sûr de rougir.
(chRis A)

>> Voir Aussi : The Clash, Buzzcocks

 

 

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Mathieu Gélézeau & Natasha Herzock
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