I HEART HIROSHIMA
the rip
Valve

Ce n'est pas du pays du soleil levant que ce trio nous vient mais de Brisbane, Australie. Et c'est leur rock minimaliste qui attire tout de suite. La recette n'est pas nouvelle: une batterie, deux guitares, deux chants (l'un masculin, l'autre féminin-la batteuse), des chansons mélodiques et accrocheuses qui coulent comme de l'eau de roche et ça fait que sur 14 titres, cet album fonctionne à merveille. Parce que ça suinte la simplicité, l'efficacité, l'honnêteté derrière chaque air qui s'insinue rapidement mais sûrement dans votre cortex. Parce que cette approche en prise directe est touchante. Leur rock lo-fi un poil noisy sonne très 90's et peut parfois faire penser à PAVEMENT, SONIC YOUTH, THE PIXIES, SLEATER KINNEY mais sans chercher à copier. Le trio trace et suit une ligne directrice cohérente qui s'affirme écoute après écoute. Il impose avec conviction une identité musicale qui sans ête novatrice est très attrayante. Elle luit d'une candeur et d'une pudeur de grande classe. Sans avoir recours au moindre artifice, sans coller une ballade ici, un tube là, un instrumental bouche-trou, I HEART HIROSHIMA enfile perle sur perle en un rien de temps, mine de rien. Précision, justesse, sans oublier les émotions nécessaires. Celles-ci émanent souvent de l'alternance des chants, l'un nerveux, tendu, l'autre plus doux, plus chaud mais aussi du beau travail des guitares. A une époque où l'on essaye de nous faire croire qu'il faut faire compliqué pour être bon, qu'il faut se prendre la tête pour être original, ce trio excelle dans le plus simple appareil. Un rock dénudé toujours pile poil dans ce qu'on attend de lui. A découvrir d'urgence !
[chRisA]

+ voir aussi : Electrelane, Sleater Kinney, Pavement, The Van Pelt, Sonic Youth