BD. Thorgal est parti à la recherche de Boréale qui a quitté Jolan sans explication. Il la retrouve au bon moment, prisonnière de giboyeurs, dont le chef tente d’abuser d’elle. Alors que le combat fait rage, la garde du Jarl local, un certain Aniel Aegirsson…, intervient mais décide de mettre Thorgal et Boréale au cachot, sans prévenir Aniel. Car Rolf, leur chef, veut profiter de l’obsession de ce dernier pour la pierre de Skaedhi (il a fait construire un laboratoire et y a placé des savants orientaux pour percer son secret) pour l’évincer et régner sur le domaine…
La complexité des intrigues et, parfois, il faut bien l’avouer, leur manque de cohérence, nous avait lassé de Thorgal. Et puis Le Lombard a lancé le spin-off Thorgal Saga, qui voit l’éditeur laisser à des duos talentueux l’opportunité de s’approprier l’univers de la série le temps d’un one-shot. Une série parallèle particulièrement inspirée pour l’instant qui nous a donné envie de nous replonger dans la série principale. Qui sort donc là son quarante-troisième tome, toujours signé Yann et Vignaux (ce dernier a pris la suite de Rosinski au dessin à partir de L’Ermite de Skellingar, le tome 37, rappelons-le). Un récit au scénario classique qui mêle de nouveau (c’est bien entendu Van Hamme qui avait eu le premier l’idée de ce cocktail) fantasy et science-fiction (avec Boréale, on a droit au retour des Atlantes, dont Thorgal, pour rappel, fait partie et de leur magie) et dont les ressorts sont l’ambition dévorante, la manipulation et le mensonge, mais qui fonctionne bien. La narration, parfaitement huilée, est très rythmée, et Vignaux met le tout en images de son trait nerveux, détaillé et sombre habituel, totalement en symbiose avec le scénario. Et Yann (pour ce qui semble être son dernier Thorgal…) nous a trouvé un nouveau méchant parfait (c’est un peu une tradition dans la série …) en la personne de Dame Pallas, une alchimiste experte dans l’art des potions, qui tente de manipuler l’esprit d’Aniel avec ses drogues. Bref, Thorgal et les siens vont avoir fort à faire entre Rolf et cette Dame Pallas…Un épisode plaisant (qui donne un rôle prépondérant aux femmes, entre Boréale, Dame Pallas et Kriss de Valnor, qui est là aussi…) qui fait clairement le job, d’autant qu’il propose une fin habile : auto-conclusive tout en nous donnant rendez-vous pour la suite…
(Série constituée d’épisodes autonomes, 48 pages par tome – le Lombard)
