BD. Si Mézoké a réussi à mettre fin à la révolte des Névronomes, elle y a sacrifié sa vie. Dernid et Angus n’ont jamais cessé de la rechercher dans la dimension quantique inconnue dans laquelle elle a disparu…Mais Caleb a continué à vivre. Il a rencontré Tevel, une mäbrone et ses missions avec Mézoké, couronnées de succès, et souvent héroïques, lui ont permis de franchir les paliers au sein de l’Office Diplomatique Intergalactique et il va devenir le nouveau dignitaire primal. Un humain, pour la première fois ! Mais les 4 pontifs des principales religions galactiques ont justement choisi cet événement pour lancer un message : forts de leurs milliards de croyants, ils souhaitent désormais être représentés au directoire de l’O.D.I. et semblent prêt à tout ou presque pour que l’Office accède à leur demande…
6 ans que l’on attendait une suite à Contacts ! Mais Orbital n’était finalement pas perdue dans une autre dimension quantique…La preuve, la série revient en force : avec ce début d’un nouveau diptyque et la sortie du tome 3 d’ Outlaws, son spin-off. En force et inspirée ! Cette pause a visiblement fait du bien à notre duo d’auteurs. Fort du succès de la série, Runberg a décidé de placer laïcité et religion au centre de l’intrigue de cette cinquième mission. La religion et surtout ses dangers. L’extrémisme dont elle est parfois capable et qui peut entraîner les peuples dans le chaos et la guerre. Un extrémisme ici symbolisé par un nouveau personnage : Meredith Caballero, pontife des solaristes, dont les adeptes croient en la renaissance de l’âme au sein des vents stellaires. Et dont on suit dans Sécession les manigances pour obliger l’O.D.I. à accepter ses demandes : faire entrer la religion dans l’Office…Un scénario critique plutôt courageux qui se montre inspiré et réserve plusieurs surprises de taille au lecteur : d’abord, un Caleb Swany amoureux qui va, de plus, être nommé dignitaire primal de l’O.D.I. ! Et ensuite un autre rebondissement qui concerne Mézoké. Mais là, on ne peut pas en dire plus…
Un épisode en tout cas parfaitement écrit et très rythmé. En parallèle de la gestion de la crise religieuse par l’O.D.I. et Caleb, on suit en effet les recherches de Dernid et Angus qui n’ont pas abandonné l’espoir de retrouver Mézoké. Que Pellé met en images avec son talent habituel. Son dessin à l’ancienne (crayons et feutres), et sa mise en scène, aussi fluide que dynamique, nous immergent littéralement dans le récit. Un retour très réussi pour Orbital.
(Série constituée de diptyques, 56 pages par tome – Dupuis)
