MASTERVOICE « avalanche » (some produkt) : Duo basse-batterie périgourdin énergique dont la particularité est de favoriser des titres mélodiques plutôt que des casse-têtes techniques. On retrouve même des similitudes avec nos Burning Heads nationaux dans le chant (vous voilà prévenu).
ALKALYS « a pack of lies » (basement apes) : Comme la plupart des groupes post-rock, Alkalys s’oriente vers un son métallique, et lourd (qui aurait imaginé cela dans les années 90, quand les post-rockeux ne juraient que par le jazz !?). Malheureusement, le groupe a beau durcir le ton, le résultat, bien que parfaitement exécuté, reste encore une fois classiquement plat. Seul le titre de clôture, plus violent (et chanté), me réveille de ma torpeur. Sans doute trop convenu, cet album ne décolle guère. Dommage car les gars savent jouer, et la pochette est plutôt belle (un serpent a bouffé les anges de la dernière fois!).
THE SUNMAKERS « viens twister ce soir » (violent lovers) : J’ai toujours eu un faible pour les guitares surf ou djerk, pleine de reverb. Certes, on les retrouve ici, mais d’une façon tellement scolaire qu’on préfère écouter les originaux. En plus, le truc de ce trio, c’est le twist classique, et quand le chant se pointe, j’ai juste des envies de meurtre. Je préfère encore revenir à mon vieux vinyle des Vierges !
BUNKUM « and everything goes crazy » (mass prod/complot mat’sa) : Gros Hardcore new-yorkais (mais des Deux Sèvres !)… donc avec beaucoup de testostérone, et de trash dedans. Déjà à l’époque, j’étais plus DC que NY, mais je ne peux nier l’efficacité de cet album. Pour amateurs de musique virile (Agnostic Front, Sick of it All, etc.).
SHONEN KNIFE « free time » (damnably) : Le trio féminin formé en 1981 à Osaka (Japon), dont un disque est sorti chez K records en 1985, revient avec un nouvel album toujours aussi poppy-punky. Comme souvent, les voix peuvent frôler la justesse, et la musique foncer droit vers les japo-niaiseries, mais leur petit côté pop bancale entre des Breeders heureuses et des Ramones assagis possède son petit charme.
LEO SEEGER « wors » (autoproduit) : Un petit disque d’americana fait par des Nantais… c’est bien effectué, mais tellement propret et classique qu’on s’ennuie ferme !
CAPTAIN MANTEL « ground lift » (irma rds) : Oh merde, c’est Five Roses qui s’occupe de la promo de ce disque insupportable ! Dur !
CROSSING THE RUBICON « definitly deaf » (guerilla asso) : Après un premier album sur les talons de The Bronx, les frenchies continuent leur périple hardcore-rock’n’roll. Ici les riffs deviennent parfois plus stoner, plus lourds, influence Akimbo, le tout relevé avec toujours autant de rage (avec un chant à la Inside Out). Si vous avez envie de vous faire avouaner pendant 40 minutes, ce disque devrait vous satisfaire !
WINTER BY LAKE « stories from Birds and Horses » (travelling) : Petites chansons intimistes et engourdies, faites en solo par le boss du label. C’est joli bien que sous Prozac, mais vous ne pouvez pas imaginer le nombre de disques jolis qu’on peut recevoir !