CLIMAT « s.abran » (syncope) : Encore un groupe de post-rock me direz-vous. Certes, mais ce quatuor du Mans maîtrise parfaitement son sujet, n’oubliant pas d’agrémenter ses belles ambiances, de montées soniques, d’accidents, et de riffs plus sauvages. Avis aux amateurs de Mogwaï, GSYBE!, et autres maîtres des 90’s.
STINKING LIZAVETA « 7th Direction » (Exile on Mainstream) : Actifs depuis 1994, Stinking Lizaveta continue son délire progressif (bien sûr totalement instrumental), poussant les riffs lourds vers des structures jazzy, et vice versa… Autant dire que ça se branle bien la nouille durant ces 51 minutes, mais si c’est votre truc, ceux là savent le faire !
ESPARDILLOS « coup de pompe » (autoproduction) : C’est étonnant de voir un style aussi limité que le basse-batterie donner tant de formations, encore aujourd’hui. Espardillos essaie de faire vivre le fantôme de Sabot, Belly Button (sans la folie), etc. Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de voir les groupes précités, le duo peut faire son effet — technique parfaite, passages plus émotionnel que les précurseurs, énergie rock : tous les codes sont maîtrisés — mais pour un vieux con comme moi, l’ensemble reste malheureusement trop bavard, sans être habité. Question de génération sans doute.
ZHOL « st » (ocinatas) : Entre structures jazz et violence rock, ce quartet trouve un chemin à la limite du prog rock, mais assez direct pour ne pas nous repousser. Trois titres qui pourraient bien brancher les amateurs du style (Les yeux de la Tête, Zu, etc.).
DARSOMBRA « Climax Community » (Exile on Mainstream) : Deux mots qui, mis bout à bout, feraient fuir toute personne de bon goût : « transcendental rock ». C’est pourtant ainsi que Darsombra qualifie, à juste titre, sa musique. Ça commence avec un morceau de 20 minutes, étiré à l’extrême, sans grande variation, foncièrement transcendantal, mais que très subtilement rock. Puis un petit morceau acoustique, plus resserré en deuxième plage. Et des dérives psychédéliques sur le répétitif « thunder tights » (durée : 18 minutes). Enfin, un final purement Drone de 30 minutes. Putain de drogués !
PHYLLISDIETRICHSON « st » (autoproduction) : Derrière le nom de ce personnage de Double Indemnity se cache un nouveau combo screamo-hardcore plein d’urgence… Gueulantes énervées, rythme qui déroule, breaks rock’n’roll, et respirations post-rock (attention au son un peu léger). Tous les amateurs du style connaissent les codes. Ce vinyle graver sur une seule face ne vous en offrira ni plus ni moins. Avis aux amateurs.
WILLO « lock-in » (autoproduction) : pop-rock bien foutue mais très scolaire. Le Velvet Underground ou Pavement font sans doute parti de leurs influences, mais le résultat a été franchement lissé.
MISS DALLOWAY « fuzz raaga » (autoprod) : Du grunge gras et lourd, très fortement inspiré par le Nirvana de « Bleach » (avec une touche sonic youth). Ça suinte, c’est sombre, et dans l’ensemble assez intéressant. Il y a vraiment de l’idée, mais le chant (bien que plutôt réussi) a trop tendance à pomper Kurt Cobain…