Le Mans, le 30 août 2009.
C’est dans le cadre de son festival que l’association Teriaki a invités les NLF3 et tous les promeneurs du dimanche à une petite sieste électronique gratuite. Fermez les yeux ! Vous êtes dans le Parc Théodore Monod, du nom de ce naturaliste et humaniste français. Le ciel est bleu, le soleil rond et encore puissant, l’herbe verte et miraculeusement grasse. Ambiance estivale. On entend le ppchhiiiit des jets d’eau, les cris des enfants qui les traversent dans une excitation délicieuse. Rentrés de vacances les familles et autres baladeurs en sandales se détendent et s’émerveillent de voir leurs progénitures s’arroser, jouer au loup, poursuivre des ballons téméraires. Un parc comme tous les autres ? Sans doute mais les parisiens de NLF3 sont là, sur cette petite scène au cœur du végétal. Le soleil en plein dans les mirettes. Les morceaux de ‘Ride On A Brand New Time’ vont parfaitement s’accorder à l’environnement. Exotisme surréaliste. Espaces propices à l’évasion imaginative. L’art naïf en direct live ! Plus de dix ans après avoir déjà interviewé les frères Loreau, à l’époque de Prohibition, je suis content de retrouver Fabrice et Nicolas quelques minutes après leur soundcheck. Tous assis à l’ombre d’un arbre que je crois reconnaître comme un pin, nous échangeons. Les questions et réponses défilent avec un naturel propre aux circonstances.
Leur prestation, une heure plus tard, sera toute aussi limpide et fraîche. Le trio délivrera un set réussi. Comment les chansons n’auraient-elles pas été en osmose avec le cadre bucolique ? Théodore Monod a dit « on n’est pas obligé de croire mais il n’est pas interdit d’espérer. » J’espère que les acteurs et spectateurs curieux auront apprécié autant que moi, ce moment simple et donc si bon.
Six mois après la sortie de votre dernier album ‘Ride On A Brand New Time’, quels regards portez-vous sur celui-ci ?
Fabrice Loreau : Depuis qu’il est sorti on ne l’a pas beaucoup réécouté. On joue en ce moment des versions qui sont un peu réadaptées mais nous en sommes très contents. En tout cas, quand on joue les morceaux sur scène on ne s’en lasse pas. Globalement les retours sont chouettes, intéressants et agréables. Les gens retrouvent parfois une énergie commune à ce que nous avons fait il y a dix ans…donc ça nous fait plaisir.
Nicolas Loreau : C’est un album qui était volontairement en forme d’évolution, qui tranchait avec l’album sorti en 2006 basé sur les musiques de ‘Que Viva Mexico ! Sur ce disque, c’était plus des musiques narratives et là on renoue avec une certaine immédiateté. C’était intentionnel.
F : Ce disque montre autant nos intentions que nos envies. On a changé de batteur aussi et l’énergie d’un des trois membres est différente aussi. Mitch Pires a envie de quelque chose de plus droit, de plus formaté, peut-être plus court parfois et moins épique.
Sur cet album, on vous sent vraiment sereins, confiants. Aujourd’hui quel est votre état d’esprit en tant qu’artistes et sculpteurs de sons ?
F : C’est exactement ça. Le travail sur les ciné-concerts nous a aidés à prendre conscience qu’on pouvait aller plus loin dans la recherche. Qu’on pouvait aussi prendre plus de temps pour faire un disque alors qu’il y a dix ans, avec Prohibition, on allait s’enfermer au studio Black Box pendant deux semaines…il fallait à la fois enregistrer et mixer. Tout allait très vite. Là, nous sommes autonomes. On enregistre nous-mêmes. On oublie les morceaux pour mieux revenir dessus. Pour moi il y a une forme de recul et en effet de sérénité qui est venue avec l’âge. On n’a peut-être moins l’envie de terminer le truc tout de suite. Notre musique est instrumentale donc elle est moins tendue qu’avec un chant qui crie. Elle est plus planante, plus répétitive et quelque part plus métissée aussi. J’ai plein de copains qui me disent que ce qu’on fait est agréable à écouter en travaillant, en faisant un jogging etc…
Je les rejoins tout à fait.
F : Alors c’est chouette ! Ca veut dire qu’on a atteint notre mission. C’est vrai que les voix attirent beaucoup l’attention alors que là les voix ne font pas ce travail. Elles amènent une certaine humanité. Elles ne prennent pas trop la tête aussi dans le sens où elles sont dénuées de cris.
N : Elles ne tiennent pas de discours.
Qu’est-ce que la musique vous apporte aujourd’hui contrairement à ce qu’elle a pu vous apporter il y a quelques années.
F : Déjà on en vit et puis elle continue à nous apporter cette forme d’excitation, d’avoir envie de trouver, d’élargir de nouveaux sons, de nouvelles formules, de nouvelles façons de remplir le spectre en fait. Toute cette recherche était très passionnante à faire pour les ciné-concerts. Ce premier concert avec ‘Que Viva Mexico !’ (une forme de fresque sur les indiens du Mexique depuis le début de l’ère des précolombiens jusqu’à la révolution mexicaine. C’est un peu une critique via l’œil d’un cinéaste de l’ère soviétique de la colonisation espagnole à travers toutes sortes de portraits. C’est un très beau film visuellement parlant avec une esthétique parfois très western.) Nous sommes restés dans des sons classiquement rock, pop, électroniques mais le deuxième ciné/concert qu’on a fait qui s’intitule ‘Les Aventures du Prince Ahmed’, directement inspiré du conte des ‘Mille et Une Nuits’ il y a des trucs très fantasmagoriques. Nous sommes allés chercher des percussions beaucoup plus africaines avec des kalimbas. Toutes nos recherches sont aussi le fruit de ces phases de travail. Ce qui est venu enrichir le travail du dernier disque. La musique reste pour nous une façon de nous renouveler. Ce sera sans doute difficile d’aller plus loin quand on aura fait un peu le tour des choses mais pour l’instant on continue à avancer. C’était ça aussi le désir de NLF3 par rapport à Prohibition, c’était de faire d’autres formes de recherches.
N : Il y a aussi une grande liberté dans l’approche qu’on a de notre musique et aussi notre mode de vie. C’est rare de vivre de sa musique. Ca nous offre une certaine liberté dans nos choix notamment celui de décider d’être un groupe sans paroles qui sculpte et recherche son son en permanence.
Qu’est-ce que vous vouliez absolument abandonner dans Prohibition et que par conséquent vous ne vouliez pas retrouver avec NLF3 ?
F : Moi en fait je n’ai pas voulu arrêter. Je ne m’y suis pas vraiment retrouvé dans l’arrêt du groupe c’est pour ça que j’ai tout de suite initié un autre projet. Je voulais absolument redémarrer un truc. Je crois qu’avec Prohibition on avait fait beaucoup de choses et on était fatigués des tournées.
N : On avait fait un beau parcours, un beau cheminement et on s’est arrêtés sur un album qu’on cherchait à faire depuis longtemps. Je l’explique comme ça. Plus que de la fatigue cet album a été une forme d’aboutissement…et au bout de celui-ci il fallait prendre courageusement la décision d’arrêter.
F : Pour renaître tout de suite sous une forme plus aventureuse, dans le sens plus libre. Moins enfermé dans une espèce d’étiquette.
Pourquoi pensez-vous qu’aujourd’hui votre musique ne nécessite pas de paroles ?
N : C’est vraiment un choix esthétique. Je ne sais pas si ça suffit à tout le monde mais en tout cas on sait que c’est comme ça qu’on envisage notre musique. Il y a une humanité avec ces voix évanescentes.
F : On aime bien l’idée que, parce qu’il n’y a pas de paroles, cette musique parle à tout le monde. Comme un ciné-concert où l’image et le son parlent d’eux-mêmes.
Dans Prohibition, les paroles avaient une très grande place alors je me demandais si en vieillissant on n’avait pas moins de choses à dire.
F : C’est Nico qui écrivait les paroles pour Prohibition et il continue à en écrire pour son projet Don Nino mais effectivement il le fait d’autres manières, sur d’autres plans.
N : Je pense qu’à chaque âge suffit sa peine. Je me régalais à écrire ces textes pour Prohibition et aujourd’hui je me sens moins attiré par ce cycle d’écriture un peu automatique. A l époque nous sortions presqu’un album par an et il fallait fournir. Avec NLF3, je ne pense pas qu’on ait moins de choses à dire mais on a d’autres choses à dire. On a surtout envie de s’exprimer d’un point de vue esthétique.
Est-ce que le monde vous paraît plus complexe ?
F : Ah non, plus je vieillis et plus je le trouve simple. Je suis moins effrayé par les choses. J’ai l’impression d’avoir vu et donc compris plus de choses. Après, bien sûr, la somme de choses à voir reste considérable. Je comprends plus de choses maintenant que quand j’avais vingt ans. J’ai l’impression d’avoir une meilleure vision de l’ensemble.
N : On peut penser que quand on est jeune on est plus sensible au monde qui nous entoure. Tout est nouveau donc tout prête à réflexion alors qu’avec un peu plus de maturité on ne se retourne plus sur un certain nombre de choses. Au travers de mes textes, j’ai un sentiment d’avoir défriché pas mal de thèmes et de réflexions qui aujourd’hui ne me soucient plus…parce que je l’ai déjà fait.
Plus jeune j’avais plus de certitudes.
F : Ce qui est sûr c’est que le monde s’est complexifié technologiquement. Des tas de choses ont changé et elles ne sont ni palpables, ni prévisibles.
Comment a évolué votre façon de composer ?
F : Je ne sais pas si elle a évolué. Si c’est le cas c’est lié au studio en fait. Avant on enregistrait des maquettes en 4 pistes et quand on était prêt on allait en studio et c’était quelqu’un d’autre qui enregistrait.. Maintenant on ne fait plus de maquette, on cherche direct des idées. On a notre matériel et on s’enregistre nous-mêmes.N : Avant notre technique consistait à accumuler des bribes de riffs, de mélodies qu’on assemblait de manière définitive en maquette alors qu’aujourd’hui toutes les étapes de la composition se confondent. On peut chercher une idée et on peut tout de suite enregistrer le morceau qui en découle. La technologie facilite beaucoup les choses.
Les arts en général semblent beaucoup vous inspirer.
F : Oui, l’image en général. On aurait pu faire des projets avec de la danse si ça s’était présenté ou des arts visuels, genre projection de faisceaux lumineux, ce serait marrant. La Fondation Cartier nous a proposés un film et on a choisi ‘Que Viva Mexico’. Bien sûr on s’est toujours intéressés à ce qui était faisable en matière artistique. Moi, personnellement, j’adore la musique. Nico, lui, est passionné par le dessin, l’écriture.
N : La musique continue de nous porter quand même.
Quels sont les artistes hors musique qui vous inspirent énormément ? Par exemple est-ce que la pochette de Yu Matsuoka a pu vous influencer ou n’a-t-elle apporté qu’un complément visuel à votre musique ?
F : Quand on a vu ses premiers dessins on s’est immédiatement dit qu’elle devait faire notre pochette. Il y a une correspondance dans l’envie de faire voyager les gens. Elle a le pouvoir de faire basculer l’esprit de quelqu’un et c’est ça qui nous a intéressé.
N : Elle met bien en images des impressions, des sentiments qui nous sont proches et qui nous sont familiers. La rencontre s’est faite de façon naturelle et l’idée de collaborer aussi. Pour le moment ça se résume à deux pochettes mais qui sait, on peut envisager de faire du dessin en direct.
Vous faites beaucoup d’expos, de musées ?
F : Maintenant qu’on a des enfants un peu moins mais c’est vrai qu’on sort pas mal (cinéma, concerts, expos)…y a de quoi faire…
Avec Prohibition on vous a souvent taxés ‘d’arty-band from Paris’. Est-ce quelque chose qui vous a gêné, qui vous gêne, qui vous a porté préjudice ?
N : Dans les années 90 on trouvait ça gonflant parce que dès qu’on sortait de la capitale on nous considérait comme des parisiens, genre intellos…
F : Il faut dire qu’on a toujours aimé sortir des choses hors sentiers battus. A l’époque on jouait du sitar mais parce que ça nous plaisait et ce n’était pas du tout par snobisme. On trouvait que la sonorité de cet instrument était intéressante à utiliser, que ça pouvait non seulement amener une attention autre à la musique mais aussi ouvrir les yeux des personnes qui ne voyaient que dans la ‘basse-batterie’. Pareil avec le sax.
N : On ne se sentait pas ancrés dans des habitudes parisiennes et pourtant ça nous était reproché. Le truc gonflant mais ça ne nous a pas trop effarouché car on tournait souvent avec des groupes de province qu’on aimait bien comme Condense.
J’adore l’idée que Prohibited Records puisse encore exister. A vos yeux, que représente votre label ?
F : C’est notre survie. C’est une structure qu’on a montée au départ parce que personne ne sortait nos disques et aujourd’hui elle perdure même si entre temps on a sorti d’autres groupes, on les a aidés à se professionnaliser. Ca nous a pris beaucoup de temps et d’énergie. Aujourd’hui on a décidé de se reconcentrer quasiment que sur nous. C’est une structure qui nous permet d’être officiellement employeurs et producteurs de nos disques dans toute la légalité de ce que la loi française demande.
Est-ce que ça vous viendrait à l’idée de sortir quelque chose qui ne soit pas sur votre label ?
F : Ah oui on pourrait bien sûr…carrément !
Vous avez eu des propositions extérieures pour votre dernier album ?
F : Avec Warp on a eu de bons échanges mais ça ne s’est pas concrétisé. Pour le dernier disque on s’est plus concentrés sur le fait de le finir et de le sortir que de chercher vraiment. Le label, on a toujours cherché à le gérer mais on n’a jamais voulu en bénéficier directement comme d’une activité économique. On ne s’est jamais payés parce qu’on s’occupe du label. On s’est toujours payés en tant que musiciens ou ingé son mais jamais en tant que personne qui s’occupe d’un label. On a jamais pesé sur l’économie du label. Il continue à avoir certains moyens qui sont le fruit de notre travail mais on ne prend pas les sous. On laisse les sous pour pouvoir avancer sur des projets.
C’est dur de le faire survivre ?
F : Par rapport aux années 90 maintenant tout est hyper cadré. Le moindre projet, le moindre truc demande une comptabilité nikel. C’est ce qui est lourd en France. Pour la moindre petite entreprise tu as des frais de fonctionnements qui ne sont pas du tout négligeables à l’année. On ne sort que un ou deux disques par an et pourtant on a beaucoup de frais de gestion. Pareil, on n’a pas de tourneur, c’est notre structure qui fait les contrats de vente. Tout ça, ça pèse. Mais c’est aussi très pratique et c’est pour ça qu’on reste comme ça. Ca permet de gérer les choses et de les diriger comme on veut, d’être autonome en toute légalité.
Alors c’est le retour de vos amis belges de Patton ?
N : Ils ont fait un beau disque. Ils cherchaient une façon de le sortir alors on l’a co-sorti avec le label Matamore. Il faudrait qu’ils viennent faire des concerts pour pouvoir le promouvoir et ça devrait être bientôt le cas. C’est un beau retour en tout cas.
F : La formule a un peu évolué puisqu’ils ne sont plus que deux. Il n’y a plus de bassiste. Max joue de la guitare acoustique et toutes les basses, il les fait sur un orgue au pied. Sam ne joue plus qu’aux balais. C’est moins fort qu’avant en volume mais c’est beaucoup plus complexe à jouer….et je pense qu’il faut vraiment être deux frères pour y arriver (rires). Mais ça reste un groupe incompris.

Vous qui oeuvrez depuis un bon bout de temps sur la scène indé française quel regard portez-vous sur celle-ci ?
N : Je trouve qu’elle s’est un peu désintégrée.
F : Elle s’est davantage professionnalisée. Même s’il y en a encore, il y avait tout un tas de groupes qui étaient très débrouillards et aujourd’hui ils n’ont pas accès à autant de choses que dans les années 90. La professionnalisation a écarté tout un tas de groupes et en même temps elle a mis sur le devant tout un autre tas de groupes que je ne trouve pas forcément intéressants car ils n’amènent rien.
N : Il y a quand même une sorte de renouveau avec des groupes comme Marvin, Zombi Zombi, des associations aussi.
F : Ces deux groupes très différents en effet n’hésitent pas à prendre leur camion pour des concerts organisés par des petites assos partout en France et en Europe. Ca, ça ressemble à l’énergie qu’on a connue dans les années 90. C’est toujours possible de jouer dans une petite salle, dans un café sans être déclaré mais aujourd’hui c’est difficile de jouer en faisant tout au noir, c’est ça aussi la professionnalisation.
Quand vous partagez une affiche avec de jeunes groupes français, sentez-vous un fossé générationnel ou au contraire vous vous trouvez plein de points communs ?
F : Euh ça fait longtemps qu’on n’a pas partagé une affiche avec un jeune groupe (rires)
N : Qu’avec de vieux briscards.
F : Les jeunes groupes qu’on a croisés fonctionnent mieux que nous. Ce sont des groupes professionnels en général. Je pense à Adam Kesher que je n’aime pas forcément. Ces mecs de 20 ans sont des pros, ils sont intermittents du spectacle. Ils savent vraiment où ils vont.
N : C’est très carriériste.
F : La jeune génération va très vite en musique. Nous, on a dû chercher notre son et eux arrivent très vite à trouver des sons efficaces. Je pense qu’il y a eu tout un travail de défrichage de fait dans les années 90, pas fait par nous forcément -c’était valable aussi dans les années 70- qui a fait avancer la musique en termes d’analyse, de composition, de sons.
Vers quel(s) projet(s) voudriez-vous amener votre sens artistique ?
N : L’afro-beat. (rires)
F : On aime bien les rencontres. J’aimerais bien faire une rencontre avec quelqu’un comme Steve Reich ou un vieux compositeur.
N : Ou un vieil éthiopien.
The Ex, eux, ils ont trouvé. (rires)
F : On le connaissait tous…c’est pas rigolo. (rires)
N : Ce ne sont pas eux qui l’ont découvert les premiers.
Vos projets immédiats ?
F : Encore quelques concerts à venir. J’aimerais bien faire quelques nouveaux morceaux et bien sûr on continue les ciné-concerts en parallèle. On va aller jouer ‘Que Viva Mexico’ à Moscou. S’occuper des nôtres aussi, prendre un peu de recul et continuer à faire de la recherche comme ces derniers temps.
Malgré la bonne série de dates faites ou à venir, est-ce que vous voudriez encore plus jouer ?
F : Oui on voudrait faire plus de dates mais ce n’est pas facile de les enchaîner. Ca a été beaucoup de voyages pour des dates isolées et puis il y a des endroits en France où c’est dur de jouer. Tout le Sud par exemple.
Pour finir : à quelle question qu’on ne vous a jamais posés aimeriez-vous répondre ?
(Fabrice et Nicolas dubitatifs…)
F : Non franchement je ne vois pas. On ne va pas dire de conneries parce qu’on n’est pas des rigolos. (rires).