BD. Orbital, l’une des meilleures séries de science-fiction actuelles, vient d’avoir 20 ans. Et si le rythme de parution a ralenti ces dernières années, Runberg et Pellé ont décidé de profiter de cet anniversaire pour montrer que la série est encore bel et bien là avec un joli coup éditorial. Une double sortie le même jour, le 24 octobre dernier : celle d’un nouveau tome, le numéro 9, qui s’intitule Sécession, pour la série mère qui inaugure donc un nouveau cycle mais aussi celle du troisième et dernier tome d’Outlaws, son spin-off également piloté par Runberg mais dessiné, cette fois, par Chabbert. Un préquel qui se concentre sur la jeunesse de Kristina, la soeur de Caleb Swany, premier humain à être devenu agent au sein de l’ODI, Office Diplomatique International, tout en nous permettant de suivre, en parallèle, les premiers pas de ce dernier sur la station Orbital, aux côtés d’Evona Toot.
Et Prémisses lui offre un final explosif ! Runberg réunit en effet ici tous les protagonistes (les membres du Trident, organisation mafieuse mise sur pied par Kristina, Zachary et Olmay, mais aussi ceux de l’ex-clan des Cimes -que Dadi Reggioni, l’ex-flic, a rejoint- qui veulent les doubler sur un vol monumental de 24 aérospeed nouvelle génération et…les forces de l’ordre de l’ODI) pour un règlement de comptes très spectaculaire. Un scénario hyper vitaminé et engagé, qui nous parle (ça, c’est la signature de Runberg…) de tolérance (Kristina doit porter un holo-masque car les autres, des aliens venant de diverses galaxies, n’accepteraient pas d’être dirigés par une humaine), de corruption et de violence (toute ressemblance avec l’actualité n’est pas forcément fortuite) des forces de police. Que Chabbert met en image avec efficacité. Si son dessin n’est pas aussi travaillé et singulier que celui de Pellé, il fait néanmoins très bien le job, grâce à un trait agréable et fluide et à un découpage nerveux. Un excellent spin-off qui donne envie de se jeter sur le nouvel Orbital. Mission accomplie, donc, pour Runberg et Chabbert !
(Récit en trois tomes de 56 pages – Dupuis)