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CONFINE#37 : Michael Paulhac, Pord / Discopathie (Marvejols, Fr.)

[Journal de Confinement] Aujourd’hui, nous partons en Lozère, retrouver Mike du groupe Pord. En matière de noise brutale et technique, ce trio sauvage se pose là. De son côté, Mike a aussi ouvert une boutique de disque depuis quelques temps. Et comme il adore parlé de groupes punks obscurs avec des inconnus, il est pressé d’ouvrir lundi. Alors Mike, les répétitions avec tes acolytes te manquent ? Du coup, tu fait quoi à la place ?

[épisode#37] Michael Paulhac joue dans PORD et gère la boutique de disque DISCOPATHIE.

1. Tu es où en ce moment ?

Chez moi en Lozère avec ma compagne et mon chat.

2. Comment tu t’occupes pendant le confinement ? Un conseil ?

Outre mon boulot de facteur que j’ai repris à temps partiel ; écouter des disques, mater des films, déterrer des archives TV de vieux docu punk rock 80s/90s, écouter des podcasts d’émissions radio underground, jouer de la gratte, fouiller et bosser des nouveau plans pour PORD. Je crois savoir que Seb et Max font de même. Donc c’est de bon augure pour de nouveaux morceaux à venir ! Ce confinement force un peu ma nature en m’obligeant à jouer seul chez moi. C’est quelque chose qui me barbe au plus haut point en temps normal… J’adore jouer avec mes deux acolytes que ce soit en répète, sur scène ou même en studio. Mais gratter seul chez moi c’est vraiment pas mon truc haha..
Puis sinon, je prépare la réouverture de mon disquaire « Discopathie ». (Quasi 2 mois d’arrêt complet ça fait bizarre bordel  ! ) J’ai rentré pas mal de disques d’occaz que je classe soigneusement puis j’ai préparé beaucoup de commandes de nouveautés ou de réassort rééditions. J’ai hâte  !

3. Quel est ton ou tes disques doudou pendant cette période étrange ?

En ce moment même j’écoute le « Shotgun Wedding » de Lydia Lunch et Rowland S. Howard. Autrement nos disques « doudous » avec ma chérie sont des vieilleries du genre Taking Tiger Mountain (By Stategy) de Brian Eno, Madcap Laughs de Syd Barrett, les 1ers Stranglers, Vintage Violence de John Cale, Rock Bottom de Wyatt…
Mais j’écoute aussi beaucoup de nouveautés. Les derniers Flat Worms, Glad Husbands, Stuck, Cafe Racer, FACS et JP Shilo, un australien, proche de R.S Howard (voilà qui boucle la boucle..) et qui vient de nous pondre un album fabuleux «    Invisible You  ». Artiste que j’ai découvert en écoutant l’ami Lester (Kfuel, Kerviniou) dans son radio show « kerozene »

4. Comment tu vois l’après (personnel / groupe / société) ?

J’aimerais rouvrir très bientôt ma boutique et retrouver une bonne dynamique. Causer de groupes punk rock obscurs pendant des heures avec des inconnus ou ce genre de choses, tu vois ? Que les gens passent plus de temps à découvrir des nouveaux groupes que ce soit par le biais des concerts, des radios, des magazines et webzines rock et chez leur disquaire bien sûr ! D’ailleurs j’aimerais beaucoup qu’on dise « Je vais chez mon disquaire » comme on dit je vais chez mon boulanger, au bistrot ou… à la messe. J’ai aussi hâte de reprendre les répètes pour avancer sur un nouvel album avec les cocos.
Après, niveau société, je préfère ne pas faire de prédictions ou de vœux pieux sur ce qui passera ou pas après cette période à la con. Je laisse ça à des gens qui ont plus d’imagination que moi. Jaime beaucoup cette phrase de Brassens qui dit  « Je n’ai pas de solution collective, si on me donnait le monde à faire, je démissionnerai sur le champ. »

Prochain épisode >>> Lars Finberg, The Intelligence (Californie, USA)

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