SNAPPED ANKLES « Hard Times Furious Dancing » (the Leaf Label) : Je n’ai pas eu le temps de le chroniquer à temps, mais ce disque sorti fin mars aurait mérité une vraie review en bon et due forme. Toujours ce rock electro tribal, dansant, incantatoire, et clairement post-punk par moment. Ce nouvel album est encore une très bonne fournée pour les anglais. Les spécialistes pourront même y entendre quelques sonorités que n’aurait pas renier Prodigy (notamment sur le single « Raoul »)
FIESTA ALBA « Pyrotechnic Babel » (Neontoaster Multimedi Dept. / Bloody Sound) : Après un premier EP, Fiesta Alba sort son premier album. Math-rock, polyrythmies et invités (du monde entier) aux chants forment le cœur de ce projet. Complexe et bien fait, l’album devrait parler aux amateurs de Battles entre autre. Evidemment les différents chants (souvent rappés) proposent des visions très différentes qui, s’ils élargissent le spectre purement mathrock, parleront plus ou moins selon les affinités avec les invités.
BEASTS NINE « the shearing » (Rockerill Records / La Base ASBL) : Projet solo d’Antoine Romeo de Run Sofa, Beasts Nine mélange colère punk, saturation noise et rap agressif. C’est assez viscéral et en gardant cette approche sans compromis et ce quelque chose digne des groupes comme Ho99o9, le projet garde un aspect étrange qui intrigue et donne envie d’y croire.
LIGNE ROUGE « Reste a charge » (autoproduction) : Premier 5 titres pour ce jeune groupe parisien. Ça commence bien avec « Reste a charge », morceau punk / post-punk en français avec une touche plus « emo » sensible que oï. Energie qu’on retrouve sur « pas de trêve » avec Martin de MSS FRNCE en invité. Malheureusement on a aussi le droit à deux slow en anglais qui nous convainquent moins. « Inside My head », un titre noisy post-punk en anglais plutôt réussi, possède une légère touche Holograms, même si je pense que le français leur va mieux, et qu’un peu plus d’agressivité ne leur ferait pas de mal (l’ensemble reste un poil trop poli pour le style). Un groupe qui semble se chercher encore mais montre de belles idées.
THISQUIETARMY « Langue Hybride » (Consouling Sounds / A Thousand Arms) : A l’origine, projet solo du canadien (Montréal) Eric Quach, actif depuis 2005, ThisQuietArmy s’entoure ici, lors d’une résidence, de nombreux musiciens d’origines diverses (expérimental, jazz, rock, classique…). En sortent ces 5 longs morceaux instrumentaux et improvisés, en général assez planants et ouverts. L’ensemble se rapproche souvent de l’écurie Constellation et de Godspeed You Black Emperor.
SAMEDI : BAGARRE « Kicks & Kegs » (Hell prod) : Du punk rock assez mélodique, plutôt bien foutu. Ça vaut quelques cousins américains et vous mangerez local. Si vous êtes amateurs du style, ces strasbourgeois, dont je ne sais pas grand chose, font vraiment bien le job.
LAST EON « wooden bodies » (autoproduction) : Du post-rock, joli et bien fait en provenance d’Italie. Les morceaux sont composés par Sergio Todisco qui s’est entouré de musiciens pour donner naissance à cet album. Si les explosions noise ne sont pas vraiment ce qui l’intéresse, notons quelques passages chantés qui tirent parfois le disque vers l’indie-rock.
MIA VITA VIOLENTA « A Matter of Perception » (Araki rds) : 10 ans que le groupe ayant emprunté son blaze au deuxième album de Blonde Redhead sort ces disques en toute discrétion. Parti d’un indie rock plutôt bien foutu, citant par exemple Unwound, il revient en 2025 avec un album beaucoup plus tendu, poussant le curseur post-hardcore énervé plus loin. L’ensemble, plus complexe et plus rageur, a parfois du mal à devenir clair à mes oreilles. Peut-être la faute au son, ou à un léger manque de simplicité et d’efficacité ? En tout cas, ceux là semblent vouloir rester dans les années 90/2000 (tant ils me rappellent des projets de ces années là), et avancent avec une sincérité évidente que nous ne pouvons que saluer…
