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DISAPPEARS Era

disappearsAprès 3 albums sortis depuis ses débuts, Disappears a décidé de faire une pause fin 2012. Avant de revenir avec un nouveau batteur (qui remplace donc l’ex-Sonic Youth Steve Shelley) pour un EP, intitulé “Kone”, qui ouvrait de nouvelles pistes pour le groupe. Et bien lui en a pris car “Era”, son successeur, est tout simplement l’un des albums de cette rentrée à ne pas manquer ! Revenant plus nettement à ses influences post-punk, le groupe livre là un album fort appelé à marquer les esprits. 7 morceaux pas forcément faciles d ‘accès de prime abord (il faut clairement plusieurs écoutes pour véritablement rentrer dans leurs univers) qui font la part belle aux ambiances sombres, aux motifs répétitifs et aux riffs de guitares nerveux.

“Era” commence en fait sur les chapeaux de roue avec “Girl”, qui, s’il n’est pas le meilleur morceau de la galette, est en tout cas le plus agressif, direct et bruitiste, pour finir avec le très calme et minimaliste “New House”, avec sa basse neurasthénique, sa rythmique métallique et son chant dépressif. Entre les 2 ? Un enchaînement de 5 titres tout simplement excellents. De l’ambiance flippante du pourtant très dansant (sa batterie très basique se rapproche d’un beat électro) et très Liars (période “They Threw Us All In A Trench And Stuck A Monument On Top”) “Ultra” au très Joy Division (ah ces guitares…) “Weird House” en passant par “Era”, le tube en puissance de l’album, plus accessible, qui lorgne un peu du côté d’Interpol, l’électro-ambient à la basse dub (autre influence de Disappears) très dansant (et de nouveau très Liars), avec une charley omniprésent, “Elite Typical” ou à l’inquiétant “Power”, il n’y a que du très solide et de l’inspiré.

Si “Era” peut d’abord surprendre par son apparente simplicité (les musiciens jouant leur partition sans trop en faire mais faisant toujours le bon choix pour le morceau -le jeu du batteur est à ce titre très révélateur) et sa sobriété (notamment des guitares, pas vraiment mises en avant ici, qui savent se faire très discrètes quand il le faut), au final, chaque note est parfaitement à sa place sur cet album hypnotique et envoûtant, auquel on va revenir très régulièrement, c’est une certitude, à placer quelque part entre Liars et Joy Division.

(Album – Kranky)

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