6 ans après « None Hundred » – le quatuor de St Louis prend son temps – The Conformists nous gratifient donc d’un nouvel album, ou mini-album, puisque nous n’avons le droit qu’à 6 morceaux. « Divorce » vient enfoncer un peu plus le clou sur lequel frappe le groupe depuis 2004. Un rock toujours aussi répétitif, complexe, étrange, tordu, voilé, asymétrique… Comme si Shellac ne tournait pas rond. Comme si tout cela n’avait ni queue ni tête, aussi indigeste qu’une longue formule mathématique. Et pourtant, là est toute la force de The Conformists, le groupe sait faire de tout cela des morceaux addictifs. On oublie évidemment toute notion de refrains fédérateurs, ou de furie libératrice, mais ces boucles déformées, ce son de guitare, cette tension sans fin, ces histoires millimétrées, cette folie sourde… il n’y a que le groupe de St Louis pour réussir l’exploit de rendre cela musicale. Et ce nouvel album, peut-être un poil plus accessible que les précédents, en est encore une fois la preuve. Des alchimistes capables de rendre leurs prises de tête agréables. Du grand art, pour public averti, évidemment.
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