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CRIME AND THE CITY SOLUTION American Twilight

crime_citysolutionCrime And The City Solution est de retour. Et quand on dit Crime And The City Solution, on entend bien sûr Simon Bonney, membre fondateur du groupe australien et leader qui décide de ses différentes « réincarnations ». Ainsi, après les périodes australienne (qui a vu la naissance du groupe), anglaise (avec notamment Mick Harvey des Bad Seeds ou le guitariste Rowland Howard) et allemande (et l’arrivée d’Alex Hacke d’Einsturzende Neubauten, qui fait d’ailleurs toujours partie du line up), voici la dernière en date : la période américaine (Bonney s’est installé à Detroit depuis quelque temps). Et pour lui donner sa coloration locale, notre homme s’est notamment adjoint les services de David Eugene Edwards, ex-16 Horsepower et désormais aux commandes de Wovenhand, à la guitare. Façon aussi pour lui d’insuffler de la fraîcheur à la reformation du groupe après un silence de 20 ans.

Une influence plutôt discrète même si elle est peut-être perceptible dans l’artwork et son iconographie religieuse (on sait qu’Edwards a souvent trouvé son inspiration dans les textes bibliques pour nourrir ses différents projets) mais plus sûrement dans le jeu de guitare de « The Colonel » (et son violon free) à l’ambiance très 16 Horsepower. Par contre, difficile de nier la couleur américaine de cet « American Twilight » aux deux visages. Avec, d’un côté, une moitié de morceaux rock teintés de blues vraiment inspirés sur lesquels le groupe prend des allures de cousin rock de Calexico, avec les grands espaces de l’ouest américain qui se dessinent en arrière plan. Guitares mises en avant, chant grave et charismatique de Bonney véritablement habité, rythmique (assurée par Troy Gregory et Jim White de Dirty Three) enlevée, cuivres judicieux : « Goddess », qui ouvre l’album, « My Love Takes Me There », « American Twilight » et même « Riven Man » forment clairement la charpente de l’album.

Et puis il y a les très folk/americana « Domina », « Beyond Good And Evil » et « Streets Of West Memphis » avec pedal steel, violon et chant choral qui visent clairement à faire retomber la pression. Un peu trop malheureusement car les respirations en question ne sont pas vraiment judicieuses, et même limite mièvres par moments, pour tout dire. Dommage car, du coup, ces moments faibles viennent un peu ternir ce retour tout de même globalement réussi.

(Album – Mute)

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