ALBUM. « Formica œuvre pour le retour de la noisy-pop, de l’indie-rock, de toute cette musique faussement simple et bourrée de mélodies aigre-douces que les années 90 ont vu fleurir en nombre. Malheureusement, depuis le style était tombé en désuétude. Mais c’était sans compter sur le talent de ces rennais… » Ces quelques phrases ont été écrites il y a plus de 10 ans, quand je découvrais ce groupe de Rennes, avec son premier album éponyme. Et pourtant elles collent parfaitement au nouvel album que le groupe, qui semble revenir de loin, vient de nous livrer. L’indie-rock, college rock, slacker pop et autres noisy-pop sont toujours portées disparus, comme l’était Formica jusqu’a ce grand retour. Une section rythmique perdue en chemin, et du sang neuf pour repartir à l’attaque.
The Party convoque à nouveau toute l’écurie des 90’s, de Pavement, Sebadoh, Dinosaur Jr, J Mascis et quelques gouttes de Buzzcocks pour rendre l’ensemble plus piquant. Les mélodies s’enchainent, toujours aussi élastiques, comme une colère pas encore bien réveillée. La pop grésille sur le poste radio, tu te sers un reste de café encore chaud, et tu t’installes sur cette belle table en Formica que tu as hérité de tes parents… tu commences à lire le journal, et ta tartine de confiture tombe dans le café, venant tacher ta chemise au passage. Ainsi soit-il, le mieux reste de repartir se coucher. Notre bonne humeur de ce début de journée ne disparaitra pas pour si peu.
Cet album risque indéniablement de passer encore une fois sous les radars commerciaux, mais peu importe, ces morceaux de pop défroquée et je m’en foutiste possèdent tellement de charme, que nous nous moquons bien qu’ils soient désuets ou incompris (bien au contraire, cela va sans doute avec le style… Beautiful losers). Et c’est, pour moi, toujours un plaisir de retrouver l’esprit de Formica plus de 10 ans après. Welcome back guys !
(In My Bed)