BD. Paris, 2022. Le capitaine Modis et la psychocriminologue Diane Meyer viennent d’être appelés en urgence au Bastion. Ils ont reçu une vidéo montrant le PDG de Total prisonnier d’un cube de verre dans lequel entre un tuyau relié à l’échappement d’une voiture. Dès le premier contact avec Solal, la tête pensante de Greenwar, ils comprennent qu’ils ont affaire à un ravisseur différent. Il ne demande pas une rançon mais une caution de 20 milliards de dollars qu’il remboursera quand Total aura validé différentes actions en faveur de la planète, comme prononcer l’arrêt complet de tous les nouveaux projets d’extraction de gaz ou de pétrole ou créer une fondation pour la recherche sur les énergies renouvelables…Meyer et Modis ont du mal à être optimistes : Solal semble déterminé et ils voient mal Total accepter de payer cette caution…
Après avoir intégré les éditions Michel Lafon avec Bone, Pontarolo récidive en adaptant le roman d’un auteur maison, Olivier Norek. Un récit coup de poing qui ne fait pas dans la dentelle. L’avenir de l’Humanité est en jeu et comme, pour l‘instant, politiciens et grandes compagnies ne font pas grand-chose pour éviter la catastrophe écologique (et humaine…) annoncée, il emploie les grands moyens : le procès, à travers l‘action médiatique spectaculaire de Geenwar (dont la cause est rapidement soutenue par une majorité d’utilisateurs des réseaux, dont certains commencent même à porter le symbole : ce masque de panda…), des grands groupes pétroliers qui continuent d’exploiter la planète et de polluer pour gagner toujours plus d’argent mais aussi des banques (la Société générale et BNP Paribas sont clairement cités) qui les soutiennent et investissent dans leurs projets destructeurs. Un manifeste courageux et radical que Pontarolo adapte parfaitement. Le dessin est fluide et agréable et la narration, qui propose des flash backs pour nous faire comprendre comment Solal est devenu éco-terroriste, est aussi maitrisée qu’efficace. Un coup de griffe nécessaire !
(Récit complet, 144 pages – Michel Lafon)
