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MELVINS Thunderball

ALBUM. Les Melvins ont repris leur rythme habituel infernal : après un album hommage à Throbbing Gristle (déjà avec Void Manes) intitulé Throbbing Jazz Gristle Funk Hits paru en 2023 chez Amphetamine Reptile, un album solo pour Dale Crover et Tarantula Heart paru en 2024 (et on doit en oublier…), les Melvins reviennent cette fois sous l’avatar Melvins 1983, à savoir King Buzzo (qui s’occupe d’à peu près tout ici) et Mike Dillard, pote de lycée et batteur originel du groupe ensuite remplacé par Dale Crover. Mais sans ce dernier, surprenamment. Et comme King Buzzo avait toujours eu envie d’incorporer de l’électronique à ses morceaux, il a demandé à Void Manes et Ni Maîtres de venir collaborer à ce Thunderball. 5 morceaux (enfin, plutôt 4 car Vomit Of Clarity, court, s’apparente davantage à un interlude électronique un brin flippant) assez variés. King Of Rome ouvre les hostilités tambour battant : riff vif de guitare heavy, batterie énergique, basse lourde et refrain mélodique accrocheur, un titre qui tire vers le punk-hardcore. Efficace et imparable. Après l’intermède Vomit Of Clarity, on trouve Short Hair With A Wig, morceau plus lent et répétitif, ponctué d’un riff de guitare épique inspiré, le tout se finissant sur des bruitages électroniques délirants et déconcertants. Suit Victory Of The Pyramids, à la structure surprenante, faite de plusieurs mouvements, alternant moments entrainants et enjoués, embardée presque punk’n roll, passages calmes basse/batterie ou riffs de guitare plus lourds. Le tout sur près de 9 minutes. Et enfin Venus Blood, longue complainte (autour de 8 minutes) lente et répétitive hantée, comme Short Hair With A Wig, par un riff mélancolique du plus bel effet et le chant désabusé de Buzzo.

Buzz Osborne voulait créer un album grandiloquent (« bombastic » en anglais). On peut dire qu’il a tenu parole avec ces 5 titres parfois déroutants et épiques. Un Thunderball inspiré donc, même si on le trouve un ton en dessous de Tres Cabrones (pour nous le meilleur des 3 albums estampillés Melvins 1983), présenté dans un fort joli digipack illustré, comme d’habitude, par la femme de Buzz Osborne, Mackie et dont le livret comprend une curiosité : un texte dans lequel le fondateur des Melvins revient sur sa rencontre avec Dillard et en profite pour donner son avis sur le système éducatif américain. Un grand moment !

(Ipecac)

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