|
Steh Auf Berlin (Debout Berlin), est une chronique de la vie sociale, culturelle et politique berlinoise. Elle a pour but de nous faire découvrir cette ville de l'intérieur, de nous faire voyager, de nous faire comprendre ce qui passe dans cette capitale différente des autres. |
|
#1
CELUI QUI VEUT LA PAIX… |
|
"Celui qui veut la paix, doit être ferme" Berlin.
Ce sont les portraits géants de Gerard Schröder, de Angela
Merkel, les affiches nombreuses de Ahmet Iyidirli ou celles de Christian
Ströbele qui m'ont accueilli. Le plus souvent, ils sont accompagnés
de slogans comme "Pour une Allemagne plus forte", "Fort,
courageux, humain", "Plus de croissance, plus de travail".
Le dernier doit être un des plus populaires puisque repris par
deux partis. Rapide
état des lieux. Il y a les 15 ans, tous les lundis soir
des milliers d'allemands de l'Est manifestaient pour réclamer
l'ouverture à l'Ouest et la fin du régime socialiste.
Bientôt, le mur de Berlin tombait sous les assauts de ce mouvement
populaire et spontané. |
Pour un
renouveau de gauche ou un opportunisme populiste ? Que ces
manifestations se tiennent le lundi a fait hurler de colère
les sociaux démocrates allemands au pouvoir, furieux de se
voir comparés au régime socialiste contre lequel s'élevaient
les manifestants du lundi de 1989. Les initiateurs de ces manifestations
y voyaient surtout le symbole du pouvoir du peuple et sa capacité
à renverser un ordre établi comme en 1989. Le risque de faire
du neuf avec du vieux est énorme. Oscar Lafontaine est un démissionné
du gouvernement de Schröder, officiellement parce qu'il ne soutenait
pas la politique de réformes de ce dernier, officieusement
parce qu'il n'avait pas supporter d'être le "2° homme"
du gouvernement. Une 3° force ? Mais le paysage politique allemand est figé. D'un côté les conservateurs/libéraux et de l'autre, les sociaux-démocrates/verts. Peu importe les vagues de protestations aux réformes, l'émergence de cette 3° force n'est pas ce qui a provoqué ces élections anticipées, normalement prévues en octobre 2006. C'est la défaite des sociaux-démocrates dans ce qui était un de leurs fiefs électoraux au mois de juin au profit des conservateurs qui a poussé Schröder à cette décision. Reste-t-il de la place pour une nouvelle force politique ? "Die Linke", malgré ses casseroles socialistes et sa tête de liste opportuniste, réussira-t-elle à convaincre les électeurs déçus par le SPD ? Le fera-t-elle selon un discours populiste ou privilégiera-t-elle des idées alternatives ? Parviendra-t-elle à perturber un pouvoir politique détenu par deux partis, ou coalitions, comme dans beaucoup de pays européens ? Qu´importe ce que sera le résultat, l´Allemagne est entrée en campagne électorale pendant l'été et comme les terrasses et les naturistes berlinois, les panneaux d'affichage ont fleuri dans toute la ville. [glidas] |
| LOKALES** ** Faits divers Die Wasserschlacht auf der Oberbaumbrücke Chaque année,
les alternatifs de deux quartiers voisins se donnent rendez-vous sur
le pont séparant Kreuzberg de Friedrichshain pour une bataille
potache sans merci… mais pleine d'humour… |
|
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Le
but est de gagner le pont. D'un côté Kreuzberg, de l'autre
Friedrichshain. Une tradition vieille de 12 ans. J'ai un an pour trouver
des techniques et des idées d'armes fatales. J'en ai déjà
quelques-unes : un vaporisateur de vinaigre, des bombes de farine, un
lance-pierre pour mes œufs moisis... [gildas] |
|