BD. Les six royaumes du nord se sont ralliés derrière le seigneur Aghul qui fait figure de sauveur face aux forces d’Atlas venues du sud. Notamment parce qu’il a découvert comment l’acier noir peut invoquer les spectres. Grâce à ces derniers, il maîtrise la magie noire et peut ainsi contrôler les hommes, même après la mort. Un jour, ses sbires viennent trouver le maître forgeron Thonir et son apprentie Bianca sur la colline aux plumes : ils leur donnent 10 jours pour réparer l’épée du spectre d’Aduren. Quand ils reviennent prendre possession de la commande, ils découvrent que Bianca est une sintaréenne, tout comme son maître et veulent l’emmener avec eux. Obligés de se battre pour défendre leur liberté, Bianca et Thonir n’auront ensuite pas d’autre choix que de partir vers Atlas pour fuir la colère d’Aghul. Ils seront aidés par le spectre du roi de la colline aux plumes, qu’un oiseau magique vient de réveiller…
Si vous aimez la fantasy sombre façon Game of Thrones (bon, il faudra attendre encore un peu pour savoir si la série a la même qualité…) Birdking est pour vous ! Freedman et Crom y développent en effet un univers sombre et désenchanté où les ténèbres et la guerre règnent. Tout semble désigner Atlas comme les méchants de l’histoire : les souverains des 6 royaumes se sont en effet ralliés au seigneur Aghul et tous leurs sujets sont prêts à offrir ce qu’ils ont en sacrifice pour participer à l’effort de guerre. Pourtant, la brutalité d’Aghul et ses manières tyranniques sèment le doute. Pourquoi, par exemple, en veut-il autant aux sintaréens. Et quelles sont les véritables raisons de cette guerre qui reste nébuleuse ? Bianca, accompagnée du spectre du roi de la colline aux plumes, le découvrira certainement si elle parvient à semer les triplées de Bispen envoyées à ses trousses par Aghul et à rejoindre Atlas.
Un premier volume réussi, qui mêle mystère (autour de cette guerre dont personne ne sait vraiment pourquoi elle a commencé, d’Aghul et ses manières despotiques ou encore du mutique roi de la colline aux plumes qui aide Bianca sans qu’elles sache pourquoi), action (la baston est régulièrement présente), magie et poésie (l’une des influences revendiquées de l’histoire est Miyazaki) joliment dessiné par Crom dont l‘encrage fin et dépouillé rappelle le travail du grand Mignola (sans toutefois toujours avoir sa constance). Bref, on a bien envie de découvrir la suite des aventures de Bianca et du roi. Ce sera en octobre prochain !
(Série, 160 page pour ce livre 1 – Les Humanoïdes Associés)