BD. L’intervention des forces de l’ordre de l’Office Diplomatique International sur la ferme des permapodes pour démanteler le cartel des Cimes a paradoxalement aidé Zachary et Kristina à s’enfuir…Le binôme a ensuite pris la direction de la planète Midaluss et sa subzone, le repaire des trafiquants et voyous en tous genres. L’argent de la graisse des permapodes leur a permis de s’acheter un peu de matériel pour réaliser leurs premiers coups mais la concurrence des autres trafiquants est féroce. Surtout, Zachary et Kristina doivent s’endurcir : ils ne sont pas encore assez brutaux et impitoyables pour rivaliser avec des gens comme la sandjarr Tekama…De son côté, Caleb vient de recevoir son diplôme de fin d’étude et se voit proposer un stage au sein de l’ODI, sur la station Orbital…
Si le premier tome d’Outlaws, spin off de l’incontournable série de SF Orbital, se concentrait sur Kristina, la sœur du célèbre Caleb Swany, premier humain à être devenu agent au sein de l’O.D.I., ce tome 2 nous réserve une surprise de taille : l’apparition de Caleb lui-même qui fait ses premiers pas au sein d’Orbital ! Et on suit donc en parallèle comment frère et sœur s’en sortent dans deux mondes totalement opposés : celui du pouvoir et de l’ordre, avec les pontes, notamment Evona Toot, qui vient tout juste d’être nommée à la tête du directoire, de l’O.D.I., pour Caleb et celui des hors la loi (d’où le « Outlaws » du titre), de leurs trafics (notamment d’êtres vivants, écho à notre actualité…) et des guerres pour prendre le pas sur la concurrence, pour Kristina.
Une belle idée scénaristique que ce préquel signé Runberg (l’enjeu va être bien sûr de faire croiser les destins de Caleb et Kristina à un moment donné…) qui démontre ici la même rigueur narrative et la même inspiration scénaristique (en bon space opéra, Outlaws propose bien sûr de découvrir cette planète Medaluss et son lot de races extra-terrestres forcément étonnantes et exotiques) que sur Orbital. Aux crayons, Chabbert ne propose certes pas un dessin aussi travaillé et singulier que celui de Serge Pellé mais s’en sort malgré tout très bien. Son trait semi-réaliste garde sa personnalité tout en s’insérant complètement dans l’univers de la série originale. Un spin off, spectaculaire (on a, par exemple, droit à quelques belles joutes entre vaisseaux spatiaux…) et divertissant, qui est parfaitement lancé !
(Série, 56 pages pour ce tome 2 – Dupuis)